La fête de saint François d’Assise, protecteur des animaux, approche. En attendant le 4 octobre, quelques messes, cérémonies œcuméniques ou bénédictions destinées à l’animal trouvent leur place dans l'agenda de paroisses. Très engagé dans cette cause, l'abbé Olivier Jelen souligne que la supériorité de l’homme sur l’animal est un postulat culturel profondément ancré, bousculé par les connaissances scientifiques actuelles et les avancées de l’éthique, au point de remettre en cause le droit de manger des animaux (voir notre dossier Le malaise des carnivores). Le pape lui-même dénonce une vision anthropocentrique de la création et appelle à une conversion des consciences.
Un article publié in choisir n° 681, octobre 2016.
Le pape François a dit vouloir une «présence féminine plus incisive» dans l'Église. Coup de théâtre en mai dernier, la théologienne Anne Soupa se porte candidate à la charge d'archevêque de Lyon. Depuis, le débat sur la place des femmes dans l’Église agite la chrétienté européenne. Regards croisés de la Fribourgeoise Marianne Pohl-Henzen et de la Genevoise Isabelle Hirt sur la question. Toutes deux très engagées au sein de l’Église, elles ont récemment été nommées à des postes importants par Mgr Morerod.
Le trajet qui conduit vers le Vitrocentre, au château de Romont, longe la Collégiale de la ville, un sublime édifice médiéval, doté d’un ensemble emblématique de vitraux du XIVe au XXe siècle. Les merveilles de cette église côtoyée durant trente ans m’ont procuré une sensation qui a profondément marqué ma perception des vitraux : ces œuvres d’art ne sont jamais les mêmes.[1]
Stefan Trümpler est historien de l’art. Il a dirigé pendant une trentaine d’année le Vitrocentre Romont, Centre de recherche sur le vitrail et les arts du verre, ainsi que le Vitromusée de Romont. Il est chercheur et artiste. Cet article se base sur une contribution parue dans le Nike-Bulletin 1/2019, revue du Centre national d’information sur le patrimoine culturel NIKE.
Depuis le 27 mars, une cloche spéciale de la cathédrale de Lausanne résonne à 22h sur un rythme inhabituel, celui de l’alerte, comme au Moyen-Age. Cette urgence planétaire, faire front au coronavirus, en particulier par le confinement, a pour conséquence une prolifique effervescence créatrice, et pas seulement dans le milieu des arts et de la culture. Les initiatives pour rester en contact, pour partager de bons tuyaux et informations (et non des fakes news!), et surtout pour soutenir physiquement ou psychologiquement ceux qui en ont besoin se multiplient. Même les Églises, qui jouissent d’une réputation d’immobilisme, pas toujours fondée d’ailleurs, s’y sont mises.
L'affaire de Jean Vanier est vécue avec douleur par les membres des communautés de l'Arche et par de nombreux catholiques. Elle pose des questions fondamentales en Église, dont celle-ci: comment garder son individualité, sa liberté, tout en s'inscrivant dans la tradition et en se permettant l'admiration? En faisant preuve de discernement pour ne pas tomber dans l'idolâtrie. En ne transformant pas en icônes les grands témoins de la chrétienté, dont les catholiques, si malmenés aujourd'hui tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'Église, ont tant besoin.
Par le passé, les familles paysannes suisses ont cultivé, sélectionné et échangé leurs propres semences, ce qui a donné naissance à une incroyable biodiversité. Le blé valaisan résistait à la sécheresse, le Ribelmaïs était cultivé dans la vallée du Rhin et supportait les basses températures, et la farine de maïs rouge tessinois était très appréciée pour la préparation de la polenta.
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L’évêque inuite Sofie Petersen est la guide spirituelle des habitants du Groenland. La topographie de son diocèse et la culture particulière des Inuits, christianisés depuis peu, fait que l’Église du Groenland jouit d’une certaine autonomie. Cette forme d’inculturation, officialisée depuis 2010 seulement, a été chèrement acquise, comme elle le dit dans ce reportage du Conseil œcuménique des Églises.
Querida Amazonia, l’exhortation apostolique post-synodale de François, est à l’image du pape, de l’Église synodale qu’il cherche à projeter et de ses préoccupations pour le monde. Un rêve social, culturel, écologique et ecclésial, qu'a commenté Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle et président de la Conférence des évêques suisses.
Les chrétiens sont-ils des croyants appelés à obéir aveuglement (à se soumettre) à des consignes venues d'en haut? ou plutôt des gens habités par une foi qui les invitent à être eux-mêmes et à suivre leur conscience, quitte à bousculer l'ordre établi?
Dans son émission hebdomadaire La foi prise au mot diffusée sur la chaîne de télévision catholique française KTO, Régis Burnet s'est intéressé le 8 décembre 2019 à l’obéissance et la liberté de penser.
À retrouver sur le site www.ktotv.com
L'annonce a réjoui plus d'une personne: les informations liées aux violences sexuelles graves du clergé ne seront plus protégées par le «secret pontifical». Ainsi en a décidé le pape, le 17 décembre 2019. Mais qu'est-ce que ce secret pontifical? Il concerne de fait le Saint-Siège, qui, comme tout État, a des règles de confidentialité strictes, visant à contrôler la circulation d’informations sensibles, comme celles qui relèvent de questions diplomatiques. En 2001 cependant, ce secret avait été étendu aux«crimes graves», dont les abus sexuels commis par son clergé. Du secret au silence, la dérive était attendue. Cette décision de François met fin à une extension malheureuse de la notion de secret pontifical. Une réforme attendue depuis des années. Plus d'explications dans cet article de IMEDIA et cath.ch.
Le 27 octobre 2019, l’Assemblée spéciale du Synode des évêques pour la région pan-amazonienne s’est conclue par l’approbation et la publication d’un document final de 30 pages (en espagnol 1), dont le titre officiel reflète le thème du Synode: Amazonie: de nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale. Le document appelle chaque membre de l’Église à la conversion et ses chapitres sont organisés selon la conversion pastorale, culturelle, écologique et synodale.
Ouverture et créativité: c’est ce qu’exige l’évangélisation (la mission) si elle veut avoir une chance d’être reçue par les Occidentaux aujourd’hui. Et c’est la question creusée dans notre dossier «Les passeurs de la foi» de notre édition d’octobre 2019. «Si l’Église veut que sa prédication demeure pertinente dans un monde sécularisé, elle doit trouver et adopter, dans ses rapports avec le monde, une forme totalement différente», déclare le jésuite Stephan Ch. Kessler dans son article Du vide et de l’accueil. L’Espace des arts Sankt Peter. Il y relate l’expérience de cette paroisse de Cologne qui a choisi l’art contemporain et la musique comme médiateurs de transcendance, dans une ouverture inconditionnelle, sans visée pastorale. Il cite, dans son argumentation, les dires de Christoph Theobald sj, un autre jésuite qui a beaucoup réfléchi sur ces questions. (rédaction)