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Eglises

Moïse et le rocher d'Horeb (Exode 17, 1-3), élise Notre-Dame du lac Togoville. © Pascal Deloche/GODONGQuelle place a l’Église dans la sphère politique? La question se pose avec acuité en Suisse depuis la votation sur l'initiative pour des entreprises responsables, en novembre 2020. Mais pour le théologien allemand Norbert Mette, professeur émérite de théologie pratique à l’Université de Dortmund, le livre de l'Exode déjà l'indique clairement: la foi dans le Dieu de la vie implique la lutte contre l’injustice et pour la solidarité. Assumer cette responsabilité, est-ce faire de la politique? Et quel rapport avec la mystique? Entretien.

P. Jean-Blaise Fellay SJ am 13.6.2016 im Lassalle-Haus in Bad Schönbrunn, 6313 Edlibach, beim Symposium der Schweizer Jesuitenprovinz 2016, aufgenommen von Christian EnderIl est favorable à l’abandon du célibat des prêtres et à l’accession des femmes au sacerdoce. Historien de l’Église, ex-rédacteur en chef de la revue choisir et collaborateur actuel, Jean-Blaise Fellay sj porte un regard critique sur l’Église. Il a répondu sans détour aux questions de Laure Lugon du journal Le Temps sur le tabou de la sexualité, la misogynie et la culture du secret qui entoure l’homosexualité au sein de l’Église. Un article à lire dans son intégralité sur le site des Jésuites de Suisse (en cliquant ici) et sur celui du Temps.

jeudi, 17 décembre 2020 08:46

Une route, de multiples croisements

Écrit par

Un groupe d'engagés à la Basilique Notre-Dame de Genève © Paroisse Notre-DameLa proposition de Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève, Fribourg, de réduire de moitié le nombre de prêtres dans son diocèse, en particulier les prêtres étrangers qui forment aujourd'hui la moitié de l'effectif, soulève de bonnes questions, notamment celle du sens de la Mission et du cocktail nécessaire pour que celle-ci soit une réussite. Fuite des cerveaux, intégration des missionnaires dans les communautés locales ont été abordées dans notre édition d'octobre 2019, avec le Lucernois Martin Brunner-Artho, directeur de Missio, et le guinéen Comé Traoré, de la basilique Notre-Dame de Genève.

Rutishauser Christian 600x600 CESamedi 3 octobre dernier, le pape François signait à Assise sa nouvelle encyclique Fratelli tutti. Dans un style direct, le Pontife appelle à plus de fraternité, et condamne les conséquences d'une mondialisation purement axée sur le profit, technocratique et néolibérale. Provincial des jésuites de Suisse, Christian Rutishauser sj propose une lecture humaniste de Fratelli tutti, un commentaire paru initialement en allemand sur le site feinschwarz.net.

Assise 2016,  © Nono vlf CC wikimedia.orgConseillé pour les questions socio-religieuses auprès du Bureau international du travail (OIT) à Genève, Pierre Martinot-Lagarde sj propose quelques clés pour mieux comprendre la nouvelle encyclique du pape François, Fratelli Tutti, publiée le 4 octobre 2020. Ce texte, pas toujours facile à comprendre, se présente comme une sorte de récapitulatif de la pensée sociale du pape François. En tant que tel, il ne comporte donc pas de nouveautés majeures, telles que celles qui figurent dans la précédente encyclique sociale Laudato si’.

La pandémie a mis en évidence la fragilité des réseaux internationaux et l’inclination des politiques à se renfermer sur leurs engagements régionaux (plus positivement, à les renforcer). L’Église n’a pu se soustraire au mouvement. L’imprévisible a révélé la disparité locale énorme qui règne au sein d’une même confession religieuse, et la capacité ou l’incapacité de ses institutions nationales à répondre au défi. Une réflexion sous la loupe de la Hongrie et du Québec.

Attila Jakab, historien de l’Église et docteur de l’Université Marc Bloch de Strasbourg, il est historien au Mémorial de la Shoah de Budapest. Il travaille dans le domaine du christianisme ancien et de l’antisémitisme ecclésiastique entre les deux guerres mondiales en Hongrie.

mardi, 15 septembre 2020 07:05

Une communauté de destin

Dessin d'Estela TorresLa fête de saint François d’Assise, protecteur des animaux, approche. En attendant le 4 octobre, quelques messes, cérémonies œcuméniques ou bénédictions destinées à l’animal trouvent leur place dans l'agenda de paroisses. Très engagé dans cette cause, l'abbé Olivier Jelen souligne que la supériorité de l’homme sur l’animal est un postulat culturel profondément ancré, bousculé par les connaissances scientifiques actuelles et les avancées de l’éthique, au point de remettre en cause le droit de manger des animaux (voir notre dossier Le malaise des carnivores). Le pape lui-même dénonce une vision anthropocentrique de la création et appelle à une conversion des consciences.

Un article publié in choisir n° 681, octobre 2016.

Hirt Pohl Henzen copysECRetBettensLe pape François a dit vouloir une «présence féminine plus incisive» dans l'Église. Coup de théâtre en mai dernier, la théologienne Anne Soupa se porte candidate à la charge d'archevêque de Lyon. Depuis, le débat sur la place des femmes dans l’Église agite la chrétienté européenne. Regards croisés de la Fribourgeoise Marianne Pohl-Henzen et de la Genevoise Isabelle Hirt sur la question. Toutes deux très engagées au sein de l’Église, elles ont récemment été nommées à des postes importants par Mgr Morerod.

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