A voir aussi, sur ktotv, l'émission «Père François Euvé: Mon salut personnel est lié à celui des autres créatures» sur YouTube https://youtu.be/IMcUYoDOZYYPour le jésuite français François Euvé sj, l’homme doit être l’intendant de la Création. Il en est responsable, mais il n’est pas le maître absolu de ce qui lui est confié. Face à la crise écologie actuelle, il défend la relation, le dialogue et le partage. Il invite à ne pas tout accaparer. Maurice Page a rencontré le rédacteur en chef de la revue jésuite française Études à Genève, quelques jours avant le 4 octobre 2019, fête de saint François d’Assise, «patron des écologistes».
Lors de sa visite en Suisse fin septembre 2019, le Supérieur Général des jésuites, Arturo Sosa sj, s'est entretenu avec Pierre Emonet sj, directeur de la revue choisir. Ce dernier lui a posé trois questions en lien avec la Province de Suisse et l'Ordre dans son ensemble. La première portait sur l'importance de la place internationale de Genève pour la Compagnie de Jésus; la seconde sur le rôle de la communication et les moyens privilégiées par l'Ordre aujourd'hui; la troisième sur la réorganisation des Provinces jésuites, notamment en Europe. Les réponses du Père Général en vidéo (à visionner ci-dessous) démontre sa grande ouverture d'esprit et son désir de maintenir l’unité de la Compagnie pour que les jésuites puissent continuer à «assumer, ensemble» leur mission.
Soeur Rose Mary © Jean-Claude GerezLe Synode pour l’Amazonie se tiendra à Rome du 6 au 27 octobre 2019. Plus de 200 évêques de la région vont évoquer le destin d’une Église catholique en perte de vitesse dans une zone plus que jamais menacée par une destruction irréversible. Dans la ville d’Altamira, au cœur de l’État du Para (Pérou), face à l’avancée des évangéliques, l’Église catholique s’appuie sur les laïcs, en particulier sur les femmes, pour reconquérir les fidèles. C'est même grâce aux femmes que l’Église reste vivante en Amazonie, de l'avis de Sœur Rose Bertoldo, de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie, au Brésil, auditrice choisie par le Vatican pour participer au Synode. Deux reportages, signés Jean-Claude Gérez.
Mgr Martinez Puerto Maldonado Aguirre © Jean-Claude Gerez «Le Synode sur l’Amazonie est une opportunité historique. Il ouvrira la porte à l’audace, au rêve intrépide et nous réveillera de notre léthargie.» Secrétaire exécutif du Synode, Mgr David Martínez de Aguirre affiche par moments une belle espérance, comme dans cet entretien pour les communautés de base brésiliennes (Religion Digital). Conscient toutefois de l’opposition vigoureuse d’une frange de l’Église à ce propos, son optimisme concerne le processus enclenché plutôt que d’éventuelles retombées immédiates. Il évoque sans détours la façon déformée, car eurocentriste, dont notre monde perçoit les populations natives d'Amazonie, et ce que nous pourrions apprendre si nous acceptions, enfin, d'établir un vrai dialogue avec elles.
Le Père Arturo Sosa sj, jésuite vénézuélien, supérieur général de la Compagnie de Jésus depuis trois ans, s’est rendu pour la première fois en Suisse, du 19 au 22 septembre 2019, pour rencontrer les jésuites du pays et leurs collaborateurs.
À la tête de quelque 15'000 jésuites dans le monde –dont 3'000 en formation– le Père Sosa a commencé sa visite par Genève, où il a rencontré le soir de son arrivée les jésuites qui travaillent avec les institutions internationales, des représentants des institutions onusiennes ou proches de l’ONU, ainsi que les membres de la communauté de Genève et leurs collaborateurs.
Table ronde organisée par les jésuites de Suisse, Zurich, 20 septembre 2019 © Schweizer Jesuitenprovinz/CélineFossatiComme d'autres Ordres religieux, la Compagnie de Jésus connait une décroissance démographique. Comment remplir au mieux sa mission face à cette réalité? En faisant preuve de créativité. C'est le conseil prodigué par le Père Arturo Sosa, supérieur général des jésuites, lors de sa visite en Suisse, du 19 au 22 septembre 2019
Interrogé sur le déploiement de la Compagnie de Jésus au plan mondial, le Père Sosa relève qu'on ne peut raisonner en termes de continents, tant les situations sont variables. «En Europe et en Amérique du Nord, plus que de sécularisation, il faut parler de désaffection», relève-t-il. Ce n'est pas que les catholiques se distancient de l’Église, «c'est qu'ils ont perdu l'affect», leur relation avec la religion.
Au commencement, était Rome.
Quand Jésus est venu au monde, personne ne l'attendait. Pourtant, sa naissance avait été annoncée pendant des siècles par les prophètes et le peuple d’Israël et ses dirigeants l’espéraient ardemment, mais, lorsqu’elle survint, on ne prit même pas note de la nouvelle qui ne fut pas enregistrée.
Sur quoi repose alors la création de notre calendrier?
Ci-contre: "La Crucifixion", vers 1597-1600, et "L’Adoration des bergers", vers 1612-1614, Le Greco © Wikimedia Commons
P. Martinot-Lagarde sj«La crise que nous traversons est radicale... Face aux défis d'aujourd'hui, la migration, la pollution de l'environnement, les changements climatiques ou encore l'avenir du travail, l’Église, qui traverse elle-même de nombreuses crises, sera-t-elle capable de lire les 'signes des temps?», se demande Pierre Martinot-Lagarde sj, conseiller spécial pour les affaires socio-religieuses à l'Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.
Le futur du travail intéresse aussi en premier chef l'Université. En collaboration avec l'OIT, un cycle de conférence aura lieu sur le sujet du 1er au 3 octobre 2019.
La mission des croyants est de transmettre, dans le contexte qui est le leur -aujourd’hui celui d’un monde sécularisé-, l’expérience d’une foi vécue. À Cologne, la paroisse Sankt Peter a choisi l’art contemporain et la musique comme médiateurs de transcendance, dans une ouverture inconditionnelle, sans visée pastorale. Récit d’une expérience innovante.
Stephan Ch. Kessler sj, Cologne, théologien, est depuis 2017 le curé de l’Espace des arts Sankt Peter Köln. Il enseigne la patrologie à la Faculté jésuite Sankt Georgen, de Francfort-sur-le-Main.
D’abord athée, puis prêtre-ouvrier et fondateur de la Mission ouvrière saints Pierre et Paul ainsi que de l’École de la foi, Jacques Loew fait partie de ceux qu’on a appelés «les grands convertis du XXe siècle». Quel bilan édifiant pouvons-nous tirer d’une telle aventure humaine et chrétienne?
Claude Ducarroz (Fribourg, prêtre, président de la Fondation Jacques Loew) est prévôt émérite du Chapitre cathédral de Fribourg. Il a dirigé l’École de la foi et est engagé dans le Groupe des Dombes. Il a nombre d’articles et d’ouvrages à son actif. Il est notamment co-auteur de Prêtres… Et Demain? (2019).
Le Synode pan-amazonien, qui se déroule au Vatican du 6 au 27 octobre 2019, soulève beaucoup d’espoirs, d’incompréhensions et de passions au sein de l’Église. C’est normal, car il propose de trouver, avec les premiers concernés -soit les peuples indigènes de la région- de nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale. Une Église au visage amazonien.
Le jésuite Joel Thompson (ingénieur électricien et diplômé en Sciences de l’environnement et du développement) vit dans le Rupununi, au centre de la République coopérative du Guyana, où il accompagne et forme de jeunes adultes de seize villages. Cette région frontière avec le Brésil abrite principalement les peuples amérindiens macuxi et wapinxa.