banner religion 2016

md1205041981Les problèmes de rupture ecclésiale sont intimement liés aux changements culturels. La séparation du XIe siècle entre les Églises d’Orient et d’Occident provient en grande partie de l’éloignement linguistique entre le monde oriental de culture grecque, dominé par le patriarcat de Constantinople, et celui du monde latin, gouverné par la papauté romaine. La liturgie, la pensée, les sensibilités, les mœurs, le droit avaient évolué de manière autonome et devenaient incompréhensibles aux autres, jusqu’à provoquer la rupture.

chapelleChapelle œcuménique du COE © WCCLe 21 juin, le pape François se rendra au Conseil œcuménique des Églises (COE) du Grand-Saconnex pour fêter les 70 ans de cette communauté, dont la première assemblée s’est tenue à Amsterdam en 1948. Par cette visite, le pape salue et soutient le travail incomparable du COE pour l’unité de l’Église en tant que signe annonciateur de l’unité de l’humanité et de toute la création.
Cette célébration est l’occasion de revenir sur les accomplissements du COE et sur les défis affrontés par cette communauté, qui comprend désormais 350 Églises du monde entier, principalement de confessions orthodoxe, anglicane et protestante.

Reformatoren GruppenportraitPortrait du groupe des réformateurs, anonyme
©Wikimedia Commons
Le mouvement œcuménique s’est manifesté d’abord dans le protestantisme. Celui-ci s’est divisé en courants divers, du vivant de Luther déjà. Au-delà des principaux mouvements luthérien, zwinglien, calviniste et anglican, une foule d’Églises dites «évangéliques» se sont multipliées au cours des siècles. Aujourd’hui, on en dénombre plus de 1200 en Afrique seulement. Des tentatives d’accord se sont faites avant les ruptures définitives au XVIe siècle dans l’Empire allemand et avant la réunion du concile de Trente, mais sans réussites probantes.

mardi, 19 juin 2018 10:44

La circoncision sans tabou

Maître de Saint-Severin, « La circoncision de Jésus », détail (vers 1490), musée du Louvre, © Julian Kumar / GODONGLa circoncision est perpétuée par les juifs avec énormément de respect. Elle signe l’alliance entre Dieu et Abraham (Brit Mila en hébreu). Pourtant, dans un livre récent,[1] Ran Kasher, un juif athée, examine sans tabou les effets de cette tradition qu’il réfute, créant la polémique. L’auteur a consacré presque vingt ans de sa vie à étudier la question. Il en a fait une mission personnelle.

Liz Hiller, Genève, journaliste

Détail du plafond de l’Eglise Saint-Ignace-de-Loyola à Rome, peint par Andrea Pozzo © Sailko / wikipedia commonsL’incarnation du Verbe dit le plein engagement de notre dimension corporelle dans la relation à Dieu. La «contemplation de l’incarnation» des Exercices spirituels est l’occasion de demander «une connaissance intérieure du Seigneur qui pour moi s’est fait homme, afin que je l’aime et le suive davantage.»[1] La spiritualité ignatienne invite au dialogue avec le Père créateur par la louange, tandis que les sens se tiennent dans l’intimité de la relation au Fils médiateur et que le corps s’engage au service de l’amour trinitaire dans les contingences de la vie.

Noël Couchouron est de passage en Bolivie, où il travaille sur l’usage de la médiation musicale dans le partage de la foi des missionnaires jésuites avec les Indiens Moxos. Il est musicien et spécialiste de l’anthropologie de Marcel Jousse sj. (Cf. Récitatifs bibliques)

mardi, 19 juin 2018 09:54

Le lieu de la relation

Les notions de corps et de chair dans les écrits pauliniens sont chargées d’ambiguïté en raison d’interprétations réductrices qui, au cours des siècles, ont eu une grande influence sur la vie chrétienne. Les clarifier à partir des textes eux-mêmes permet de secouer bien des clichés et de saisir toute leur actualité.[1]

Chantal Reynier est collaboratrice scientifique à l’Université de Fribourg. Elle a enseigné durant 24 ans l’exégèse biblique aux Facultés jésuites de Paris (Centre Sèvres). Elle est une laïque consacrée (Fraternité OASIS) et une spécialiste de saint Paul, sur lequel elle a écrit plusieurs ouvrages. Dernier en date: Vie et mort de Paul à Rome, Paris, Cerf 2016.

Foto Lombardi e Papa FrancescoLe pape François et le Père Lombardi en discussionLa visite du pape François à Genève, le 21 juin 2018, sera le cinquième voyage d’un pape en Suisse, la quatrième fois qu’il atterrira à Genève et la troisième fois que Genève sera la seule et unique destination d’un voyage pontifical. Ce n’est pas rien! La signification que revêt cette ville est évidente, non seulement dans le contexte suisse, mais dans le monde entier.
Les explications de Federico Lombardi, qui a pris part à plus de 60 voyages pontificaux aux côtés de Jean-Paul II, Benoît XVI et François! Il était de la partie à Berne, en 2004, lors de la visite de Jean-Paul II. Jésuite italien, le Père Lombardi a consacré toute sa carrière à la communication de l’Église. Il fut le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège et de Radio Vatican de 2006 à 2016.

Monseigneur Charles MorerodMgr Charles MorerodCe que le pape François va dire de l’unité des chrétiens est clairement le moment le plus attendu de sa visite à Genève, le 21 juin.

Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg en charge de l’organisation de la messe que présidera le pape à Genève, revient sur quelques grandes questions du dialogue œcuménique: vision de l’unité, place de l’eucharistie et des ministère, rôle des Églises dans le monde.

Page 19 sur 71