«La catastrophe, c’est que tout continue», écrivait le philosophe juif Walter Benjamin dans les années 30 du XXe siècle. Face au changement climatique et à d’autres évolutions planétaires catastrophiques, ce constat apparaît d’une actualité brûlante. Un changement de cap radical, une révolution de notre civilisation est indispensable pour sauver l’avenir de l’humanité. Réflexions bibliques et théologiques à ce sujet.
Martin Maier est un spécialiste de la théologie de la libération. Il enseigne à l’Université jésuite José Simeón Cañas (Central American University) de San Salvador, où il a œuvré quelques années en tant que prêtre d’une communauté rurale. Il a dirigé par le passé le Centre européen jésuite de formation à Munich et a été rédacteur en chef de Stimmen der Zeit, la revue culturelle jésuite allemande.
Jésus cherchait-il la révolution? Ne dites pas trop vite non. Car ses paroles, ses gestes, sa prédication menèrent certains à penser: avec lui commence le Grand Soir! La seule façon de répondre à la question est de comparer Jésus aux révolutionnaires de son temps.
Ancien pasteur, professeur honoraire de Nouveau Testament à l’Université de Lausanne, Daniel Marguerat est un spécialiste des débuts du christianisme et a dirigé des collections éditoriales, dont Comprendre le christianisme et avancer en spiritualité (chez Cabédita). Parmi ses nombreux livres, notons ses remarqués commentaires des Actes des apôtres (Genève, Labor et Fides 2015).
Vierge de FatimaEn mai, mois de Marie, les femmes demandent traditionnellement au prêtre de formuler les règles à suivre. «Mais les dames sont malignes. Si la recommandation du prêtre ne leur plaît pas elles s’adressent à un autre jusqu’à ce qu’elles trouvent la réponse qui leur plaît», s’amuse le Père Hallak sj du Service jésuite des réfugiés (JRS) d’Alep dans son journal. De mai à juillet, «la vie a continué son train normal, ou plutôt ce que nous considérons à Alep comme normal: longs trajets périlleux, manque d’électricité, stagnation de l’économie, chaleur torride, etc.» Trois phénomènes marquent aussi ces derniers temps: «une pénurie en forces humaines jeunes, un non-retour des familles musulmanes déplacées, une investigation policière intense.»
Il y a 100 ans, se sentant minoritaire en Suisse, des catholiques créaient la Ligue catholique suisse pour la presse. Il s’agissait d’un véritable lobby de tendance conservatrice, chargé de renforcer la voix catholique dans l’espace public suisse. La Ligue, devenue depuis l’Association catholique suisse pour la presse (ACSP), a suivi toutes les évolutions médiatiques et ecclésiales du XXe siècle à nos jours. Une histoire passionnante que relate André Kolly, président de Cath-Info et ancien directeur du Centre catholique de radio et télévision (CCRT).
Le Notre Père va changer. La nouvelle traduction est-elle plus proche de l’esprit du texte grec bien qu’elle s’éloigne de la formulation littérale? La question ne fait pas l’unanimité parmi les théologiens.
En France, dès le premier dimanche de l’Avent, on ne dira plus Ne nous soumets pas à la tentation, pour la sixième demande du Notre Père, mais ne nous laisse pas entrer en tentation. En Suisse romande, les évêques catholiques ont repoussé l’entrée en vigueur de cette modification pour permettre aux protestants de prendre position sur cette nouvelle traduction de la prière commune à tous les chrétiens. Et l’on peut déjà parier que dans notre pays où les activités œcuméniques sont nombreuses, l’importance de garder un texte commun dépassera toutes les considérations linguistiques lors des débats.
Il est l'un des fondateurs de la Compagnie de Jésus. St Pierre Favre fait l'objet d'une biographie qui vient de paraître aux éditions Lessius écrit par le Père Pierre Emonet sj, directeur de la revue choisir. «Avec beaucoup de finesse, l’auteur retrace tout d’abord la vie de Pierre Favre (1506-1546), le premier compagnon d’Ignace de Loyola à Paris. Par la suite, l'auteur choisit des thèmes qui caractérisent la spiritualité de cet infatigable itinérant: le réalisme de l’Incarnation, le maître spirituel, la grâce de l’amitié, la modestie...» note l’éditeur.
Jésuite suisse, fin connaisseur de St Pierre Favre dont il a déjà traduit les Lettres et instructions (Namur, Lessius 2017, collection La revue Christus, 400 pages), Pierre Emonet propose une biographie du saint jésuite tout en humanité et en finesse. Il nous en propose un résumé.
ProtestinfoChiens, chevaux, cochons d’Inde ont accompagné les humains au culte samedi 1er juillet aux Reussilles, près de Tramelan (BE). «Une relation avec un animal, qui est à mon sens symbole de l’innocence, nous permet de vivre une expérience spirituelle», a expliqué la pasteure Françoise Surdez qui prêchait sur le premier récit de la création de la Genèse.
À quelques jours de la Journée des réfugiés du 17 juin, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a salué le rôle de sensibilisation joué par les communautés religieuses face aux drames des migrations forcées. L’agence onusienne appelle à la mobilisation de toute la société pour que cette tragédie ne soit pas oubliée. Julia Dao, responsable de la communication pour le Bureau suisse du HCR, a expliqué à cath.ch que l’organisation internationale basée à Genève s’efforce de communiquer régulièrement sur la situation en Méditerranée. «Nos informations sont souvent reprises par les médias suisses et européens, ce que nous saluons. La couverture peut certes sembler moindre qu’au cours des années précédentes, où l’opinion a pris conscience de l’ampleur de la situation, mais le thème n’a pas pour autant disparu des préoccupations du public.» (Découvrez l'interview d'Anja Klug, directrice du Bureau suisse du HCR, dans la revue choisir n° 683, à commander auprès de la rédaction.)
La recherche de l’absolu est un des moteurs dans la vie spirituelle, mais conduit-elle nécessairement à l’extrémisme ? Ou, pour le dire autrement, l’extrémisme est-il une étape nécessaire de la quête spirituelle ? Au regard du monde d’aujourd’hui, où des fanatiques de tout poil se réclament d’idéaux qu’ils entendent réaliser coûte que coûte au nom de Dieu ou pour lui, on serait tenté de le croire.
Membre du comité de rédaction de choisir, jésuite, Bruno Fuglistaller enseigne à l’Atelier œcuménique de théologie (AOT) et au département de la formation de l’Église catholique à Genève. Historien de l’art, il tient une chronique sur www.jesuites.ch de méditations sur des tableaux.
Comment penser la mission de l’Église aujourd’hui dans un contexte de sécularisation? Le Père Joseph Moingt, né en 1915 en France, est un prêtre jésuite français, théologien, auteur de plusieurs ouvrages. L´Évangile sauvera l´Église (Ed. Salvator, 2013) est un recueil d’une dizaine de conférences données par le Père Moingt en «réponse aux inquiétudes des chrétiens sur l’avenir de l’Église» et «plus encore du christianisme». Il a été le point de départ d’une discussion lors d’une réunion du groupe Baptisés en dialogue (BED) à Genève, avec une présentation par un de ses membres, Philippe Dupraz. Retour sur les points forts de l’ouvrage avec M. Dupraz.
« Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. » Même si l’orientation majoritaire des sociétés occidentales sécularisées paraît contredire ce propos attribué à André Malraux, divers témoignages et observations liés à l’actualité récente conduisent à l’évoquer à nouveau, en suscitant des interrogations sur les liens possibles entre le besoin de religion et le vide existentiel des sociétés contemporaines.
Professeur émérite de Science politique à l’Université de Toulouse-Capitole. Auteur de nombreuses études consacrées à l’histoire des idées, dont Les Non-conformistes des années 30. Une tentative de renouvellement de la pensée politique française, Paris, Seuil 2001, 576 p.
Que l’on parle de politique ou de religion, le radicalisme repose sur la certitude de détenir la vérité et sur le désir d’imposer celle-ci à tous, par n’importe quel moyen. Cette tentation totalitaire habite l’homme depuis toujours, mais elle trouve aujourd’hui les moyens de son épanouissement.
Ana Petrache vient de publier sa thèse Gaston Fessard: un chrétien de rite dialectique ? (Paris, Cerf 2017, 304 p.), qui porte sur la pensée de ce jésuite contre toute forme de totalitarisme. Elle s’intéresse aux relations entre le religieux et le politique et a travaillé pour la Fondation pour la recherche et le dialogue interreligieux de l’Université de Genève.