Amen en hébreuDans la tradition hébraïque, chaque lettre est un voile qu’il faut soulever avec délicatesse pour voir apparaître son mystère. Formée à l’étude de la Torah et du Talmud auprès de plusieurs rabbins à Paris, Rivka Crémisi enseigne la symbolique des lettres hébraïques dans l’étude du texte biblique en hébreu. Conférencière, auteure du livre Splendeur des lettres, splendeur de l’être (éd. Dangles), elle soulève quelques bouts de voile pour choisir.
La Kabbale nous explique qu’un mot hébreu est une boîte à bijoux; il faut l’ouvrir avec attention pour découvrir sa beauté faite de mystères à priori insondables. Ainsi, la compréhension symbolique du mot hébreu nous permet de passer du voilé au dévoilement.
Lors du dernier synode de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud, David Hamidovic, doyen de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’UNIL, a déclaré disposer de suffisamment d’éléments pour affirmer que les Facultés de Lausanne et Genève ne collaboreraient pas avec la Haute école de théologie HET-pro qui vient d’ouvrir à St-Légier (VD). Principal argument évoqué, le projet de formation commun aux Facultés de Lausanne et de Genève repose sur une connaissance des religions et du christianisme qui fait place au sens critique, ce qui ne serait pas le cas de la HET-Pro. Il en dit plus à Protestinfo.
Depuis octobre, les jésuites, le JRS, les frères maristes, le service social des grecs orthodoxes, Caritas et les franciscains collaborent pour financer des interventions chirurgicales bien trop onéreuses pour la majeure partie de la population d’Alep. Le Père Hallak sj, du Service jésuite des réfugiés (JRS) d’Alep, a été mandaté pour constituer une équipe opérationnelle qui gère les demandes et les actions. Il relate cette nouvelle collaboration sanitaire dans son journal. Reflet d’une ville qui sort petit à petit de la torpeur.
La prière est au cœur de la vie de la communauté de Taizé et c’est avant tout une prière chantée. Trois fois par jour, les frères se réunissent à l’église pour prier avec tous ceux qui se trouvent à Taizé, qu’ils soient participants aux rencontres, hôtes de passage ou habitants des villages voisins. Comment la communauté en est-elle arrivée à accorder une telle valeur à la musique et au chant en particulier?
Frère Jean-Marie est chargé à Taizé de la liturgie, des chants de la communauté et de leur renouvellement. Pour découvrir ces chants et les apprendre .
La souplesse unique de l’alphabet hébraïque biblique en fait une porte d’entrée sur le mystère de la création, comme le souligne la tradition de la Kabbale. En jouant avec les sonorités, en construisant et déconstruisant des mots, un dialogue avec Dieu peut s’amorcer. Présentation d’une approche basée sur l’intuition et l’interprétation plus que sur la science.
Originairement juive orthodoxe, Élisabeth Smadja s’est convertie au catholicisme. Elle ne cesse depuis de revisiter les liens entre les deux religions. Elle a publié plusieurs ouvrages allant dans ce sens, dont Prier avec le Cantique des cantiques (Salvator 2015). Son dernier livre, Prier le Verbe (Paris, Médiaspaul 2017, 160 p.), propose un parcours méditatif à travers l’alphabet hébraïque.
Le désir de voir Dieu est constamment présent dans l’humanité. Le visible de nos vies est la voie lente qui nous conduit à la contemplation du Dieu invisible. Pour nous aider sur ce chemin, le Fils s’est incarné. Jésus s’est fait sacrement visible du Dieu invisible.
Le Père Bernard Sesboüé sj a été membre de la Commission théologique internationale, du Groupe des Dombes et consulteur auprès d’instances œcuméniques romaines et internationales. Il a développé une importante réflexion sur la Trinité et a reçu en 2011 le prix du Cardinal-Grente de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. Dernier ouvrage, Introduction à la théologie.
En quoi la «théologie du peuple», dont est proche le pape François, diffère-t-elle de la théologie de la libération latino-américaine? Pour en comprendre les particularités, il faut s’intéresser aux contextes socio-politiques dans lesquelles elles ont été élaborées. Car les théologies ne tombent pas du ciel de l’abstraction, mais poussent à partir d’un terreau sociologique bien précis. Le débat permet en outre de mieux comprendre les prises de position du pape François, qui, de par sa nationalité et son héritage culturel argentins, est lié à la théologie du peuple.
Cette analyse a été publiée dans la revue culturelle jésuite Etudes (octobre 2017). Pierre de Charentenay est directeur adjoint de l'Institut catholique de la Méditerranée (ICM).
Image de la série "Six pieds sous terre"J’ai travaillé autrefois pendant quelques mois comme fossoyeur dans un cimetière catholique à Leeds, en Angleterre. La question de la résurrection des morts se posait alors bien naturellement à moi. Comment faire face au fait troublant que la promesse divine semble contredire l’évidence concrète?
Notre équipe consistait en Denis, ses trois fils et moi-même. J’exaspérais Denis. Je n’étais pas son fils. Je n’étais même pas du Yorkshire. Comment savoir si je n’étais pas un agent de la CIA lancé sur ses traces? Le surintendant du cimetière se nommait, comme il se faut, Ted Graves.
© Pierre Emonet«La mort est grande
Nous lui appartenons
Bouche riante
Lorsqu’au cœur de la vie nous nous croyons
Elle ose tout à coup
Pleurer en nous»
(Rainer Maria Rilke, Le livre des images, 1902)
Croyants ou incroyants, nous autres les humains, dans l’insouciance des jours ou l’inquiétude de la nuit, nous ne cessons de nous croire immortels. Je veux dire qu’absorbés dans les tâches quotidiennes, nous faisons comme si la mort ne nous concernait pas. Et lorsque, atteints par le deuil d’un être cher, deuil qui nous soustrait au divertissement et nous recentre sur l’essentiel, nous exprimons l’intime de ce que nous vivons, demeure comme le sentiment d’être exclu, étranger à cette mort qui nous ravit l’être aimé, comme arrêtés à la frontière d’un monde auquel seule notre propre mort donnera accès.
De la mort comme telle, il n’est donc nulle expérience et nulle pensée possible, car le «rien» qu’elle «est» ne peut qu’imposer le silence à toute pensée, tout discours. En effet, comment en parler puisque cet événement unique, qui nous concerne pourtant, échappe précisément à notre expérience intramondaine?
Les questions spirituelles, sur le sens de la vie, sont des questions humaines universelles. Le jésuite allemand Eckhard Frick plaide depuis des années pour un accompagnement spirituel n’excluant personne dans les hôpitaux et dans toutes autres structures de soins.
Médecin psychiatre, spécialiste en médecine psychosomatique et psychanalyste, il a été ordonné prêtre en 1992. Jusqu’en 2015, il a été chercheur et enseignant dans le domaine de l’accompagnement spirituel à l’Université de Munich. Depuis 2015, il dirige le centre de recherche Spiritual Care à l’Université technique de Munich et enseigne à la Haute école de philosophie.
Il a été interviewé par Zeilupe, le magasine mensuel de Pro Senectute suisse (n° 10, octobre 2017).
Une Correctio filialis de 26 pages concernant Amoris laetitia, l’exhortation apostolique du pape François, a été rendue publique le 24 septembre 2017. Elle est signée par 62 clercs catholiques et universitaires laïcs. Ils dénoncent “sept hérésies” prétendument présentes dans le texte du pape et accuse ce dernier d'être trop proche des idées de Luther. Le document a été diffusé par le média Actualités de la Fraternité St-Pie X (FSSPX), qui en a fait un résumé.
La Fraternité traditionaliste, séparée de Rome depuis 1988, explique que la “correction filiale” a été remise au pape François le 11 août 2017, et que c’est en l’absence de réponse de sa part qu’elle a été rendue publique.
«Une belle hypocrisie!» dénonce notre directeur Pierre Emonet sj.
La spiritualité est une source de force en temps de crise, de maladie, face à la mort. Dans le cadre des soins palliatifs en fin de vie, l’accompagnement spirituel peut être considéré comme la quatrième dimension d’une démarche globale, à côté de la prise en charge médicale, psychologique et sociale.