De la nuit première de la création, au jour dernier de l’Apocalypse, toute la Bible est construite sur l’alternance nuit/jour. Les yeux encore voilés par le sommeil dont Dieu nous tire, nous sommes invités à ouvrir les yeux sur la clarté de la Lumière.
Depuis plus de 35 ans, le Père Livio conduit des groupes en Terre sainte et propose des Vendredis bibliques. Ces rencontres ne sont ni un enseignement académique, ni une prédication, mais une réflexion en prise avec l’actualité, s’articulant autour de thématiques bibliques.
En affichant sa bienveillance envers une religiosité emprunte de pratiques «populaires», le Père brésilien Cicero fit au XIXe siècle figure d’ecclésiastique dissident. Une attitude que le pape François appelle aujourd’hui de ses vœux. «Ne vous préoccupez pas de me défendre, mes bons amis, un jour ce sera l’Eglise qui me défendra», disait le Padre Cicero. Ce jour est arrivé.
Dans l’évangile de Matthieu, Jésus, s’adressant à Pierre, lui dit: «Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise» (16,18). C’est là que Jésus aurait placé Pierre à la tête de l’Eglise - et donc créé la papauté. Une interprétation non soutenue par l’exégèse contemporaine qui souligne la foi de l’apôtre. Une autre hypothèse liée à l’histoire de la communauté d’Antioche est présentée ici.
Aumônier d’hôpital pendant dix ans, Gabriel Ringlet accompagne spirituellement aujourd’hui des personnes qui font une demande d’euthanasie. Lors d’une tournée de conférence en Suisse, il a créé le débat, soutenant qu’il faut réfléchir à la question d’un rituel d’accompagnement de l’acte même d’euthanasie. Le texte publié ici est tiré de cette conférence. Il est recommandé de lire son dernier ouvrage pour approfondir la question.
Supérieur général des jésuites de 1983 à 2008, le Père Peter-Hans Kolvenbach sj est décédé samedi 26 novembre à Beyrouth, au Liban, à l'âge de 87 ans. Né le 30 novembre 1928 aux Pays-Bas, il aurait eu 88 ans dans quelques jours. Il est mort là où il exerçait son ministère depuis qu’il était retourné à sa Province, le Proche-Orient, après avoir remis sa démission comme Général en 2008.
Homme consensuel et estimé de tous, il anima avec beaucoup de doigté la Compagnie. Le Père Kolvenbach a écrit plusieurs articles pour la revue choisir notamment celui sur La tentation du pouvoir à lire ci-après.
A lire également, Parole de général, un entretien paru in choisir n° 559-560 de juillet-août 2006 qu’il a accordé au journaliste jésuite Rik De Gendt sj. Il avait alors annoncé son intention de démissionner lors de la 35e Congrégation général de l’Ordre de 2008.
« ... quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, je fus saisi de frayeur et d’épouvante, et tous mes os tremblèrent... » (Job 4,13-14). Non, les nuits ne sont pas toujours ces heures bénies où l’on peut fermer les yeux pour se retirer du monde.
Le Père Hallak est engagé à Alep auprès du JRS. Il tient un journal de bord dont sont tirés les passages ci-contre vécus durant les bombardements de 2015 et 2016.
Vous trouverez des nouvelles plus récentes de lui et d'autres extraits de son journal sur choisir.ch, rubrique jésuites et jesuites.ch, réseau jésuite
C'est à Bangui que le pape François lançait en novembre 2015 le Jubilé de la miséricorde, ouvrant la porte sainte de la cathédrale. Malgré la situation dangereuse de ce pays déchiré par la violence, il n’avait pas hésité à s’y rendre, mettant en pratique une théologie de la résistance qu’il appelle régulièrement de ses voeux. Une piste précieuse pour ce continent, comme en témoignait à l'époque le jésuite Michel Segatagara (voir l'article ci-dessous), et comme le redit aujourd'hui le Père Bernard Kinvi, religieux camillien d’origine togolaise, qui dirige l’hôpital de la mission catholique de Bossemptelé (podcaste de Radio Vatican du 11 avril 2017, à écouter ici.
Qu’est-ce que les mots grâce et miséricorde représentent? L’un et l’autre sont liés à une pratique humaine qui suppose conversion, pardon, réconciliation, mais qui évoque aussi le caractère inouï de l’intervention de Dieu dans nos vies. La réflexion qui suit part de la narration de miracles de Jésus et du récit de la vocation de Paul.
Il y dix ans déjà, Frère Roger Schutz était assassiné par une déséquilibrée; il aurait aujourd’hui cent ans; et il a fondé Taizé il y a septante-cinq ans. Cette conjonction d’anniversaires invite à revisiter le parcours de cette personnalité hors du commun.
Ecouteur de rue... Le terme renvoie à d’autres métiers, aux résonnances poétiques, - l’écrivain, le crieur publics - ou plus prosaïques - le cireur, l’éducateur de rue. Sa réalité croise les deux voies: celle de la rencontre et de la reconnaissance de l’autre, dans les marges.
Le 18 juin 2016, veille de la Pentecôte orthodoxe, s’ouvrira en Crète le Saint et Grand concile de l’Eglise orthodoxe. Saint et Grand... Ces mots placent haut la barre à franchir pour l’orhodoxie. Il faut dire qu’on l’attend depuis un millénaire! Le concile panorthodoxe est une grâce, une chance à ne pas rater, mais aussi une épreuve.
Qui est Arturo Sosa sj, le nouveau supérieur de la Compagnie de Jésus? Qu’est-ce qui l’anime? Le découvrir un peu mieux, c’est pressentir la direction que les jésuites du monde ont choisi de prendre en l’élisant à la tête de leur Ordre, le 14 octobre dernier. Derrière ce nouveau visage, se profile en filigrane celui du Père Pedro Arrupe, supérieur général de la Compagnie dans les années 60-70, qui poussa la Compagnie, en Amérique latine en particulier, à s’engager pour la foi et la justice.
Dans un entretien accordé à l’équipe de communication de la Congrégation générale de l’Ordre, le Père Arturo Sosa, né au Venezuela en 1948, raconte sa jeunesse dans une famille très catholique du pays, sensible à la dimension communautaire et aux réalités du monde. Une famille qui, par ailleurs, accordait une grande importance aux études.
C’est donc au collège que le jeune Arturo Sosa rencontra ses «premiers» jésuites. Ceux qui l’impressionnèrent le plus –le détail a son importance– furent «les frères», qui occupaient les fonctions de cuisiniers, chauffeurs, enseignants. Ceux qui, dans le Venezuela des années 60, travaillaient avec les gens. «Les prêtres, nous ne les voyions pratiquement pas!» témoigne-t-il. Et c’est au cœur d’une Église réveillée par le concile Vatican II et d’une Compagnie menée par un supérieur socialement engagé, le Père Pedro Arrupe sj, qu’Arturo Sosa fera son noviciat.
La société vénézuélienne de l’époque est plutôt laïque. Les vocations y sont fragiles. La Compagnie y crée des Centres de recherche et d’action sociale. Arturo Sosa, qui étudiait alors les Sciences politiques, est envoyé au Centre Gumilla de Barquisimeto, qui s’occupait de coopératives agricoles. En même temps, il travaille pour la revue culturelle vénézuélienne SIC. Ce furent là, pour lui, des années très formatrices, où théories, débats d’idées et pratique s’entremêlaient. «À Barquisimeto, nous avions créé des coopératives d’épargne et de crédit dans les quartiers périphériques... Nous avions tous en même temps un fort lien avec l’Université, où nous travaillions en dispensant des cours.»
Plus tard, en tant que provincial du Venezuela, le Père Sosa développa ce qu’on appelle la mission apostolique de la Compagnie, qui mise sur le travail commun et une identité partagée des jésuites et des laïcs. «De là surgirent de nouvelles manières de donner les Exercices spirituels à toutes les couches sociales... Au fond, l’idée était que l’expérience chrétienne est une expérience de formation dans la foi, qui lie l’engagement apostolique avec la formation, la vie spirituelle et la connaissance du pays.»
Pour le Père Sosa, la collaboration est au cœur de la spiritualité ignacienne. «Elle n’est pas une conséquence du fait que nous ne pouvons pas faire les choses seuls: c’est que nous ne voulons pas agir seuls.»
Retrouvez ici l’intégralité de l’entretien avec le Père Arturo Sosa, réalisé par l’équipe de communication de la Congrégation générale. Le Père Sosa sj y raconte aussi notamment sa longue expérience au niveau du gouvernement central de la Compagnie de Jésus.