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M. Spilker, réd. en chef de kath.ch, et U. Tilgner © Jacques BersetM. Spilker, réd. en chef de kath.ch, et U. Tilgner © Jacques BersetFustigeant la politique occidentale au Moyen-Orient, le journaliste allemand Ulrich Tilgner, qui a couvert pendant plus de trois décennies les endroits chauds du Moyen-Orient, a déploré la visite du président américain Donald Trump en Arabie saoudite, pour y vendre des armes pour plus de 100 milliards de dollars. Invité à Einsiedeln le 21 mai 2017 par l’œuvre d’entraide catholique Aide à l’Église en détresse (AED), ce grand spécialiste du Moyen-Orient était l’un des débatteurs à une table-ronde sur la responsabilité des religions dans la guerre.

Lutter contre les terroristes islamiques uniquement par des moyens militaires ne suffit pas, cela peut même être contre-productif, estime Ulrich Tilgner. «Un civil tué dans un bombardement, ce sont à coup sûr dix nouvelles recrues pour Daech!»

Caire«La charité est l’unique extrémisme des croyants...» Naïf? Pas tant que cela. Le pape François est malin. Par là il nomme directement le cœur du problème: la vengeance dans les mentalités arabes (et juives) qui empêche toute réconciliation, prolonge les guerres indéfiniment et refuse que la paix s’installe.
Au Caire, les 28 et 29 avril, il a prononcé à son arrivée deux discours de paix et de réconciliation très applaudis, qui ont été retransmis à la Une de la TV égyptienne. Le premier lors de la Conférence pour la paix à la célèbre université millénaire sunnite d’Al-Azhar et l’autre à l’accueil du maréchal Al Sissi devant un parterre de diplomates. Il fallait voir l’accolade chaleureuse du grand imam Ahmed al-Tayeb pour saisir les profonds sentiments d’amitié qui lient les deux hommes, en même temps que le vif désir de l’imam que son «frère de Rome» vienne l’aider à établir la paix dans son pays si fragilisé.

À la veille du voyage du pape François en Égypte, les 28 et 29 avril 2017, le Père Samir Khalil, jésuite égyptien de renommée internationale, a expliqué à I.MEDIA pourquoi l’Egypte possède une place à part dans le christianisme au Moyen-Orient. Il est directeur du CEDRAC, Centre de documentation et de recherches arabes chrétiennes, au sein de l’Institut pontifical oriental à Rome. Une information de cath.ch.

Pere Samir Khalil Samir Photo Jacques BersetÀ la question de savoir pourquoi le monachisme connaît un renouveau dans le pays, le Père Samir rappelle qu'il s'agit là d'une tradition égyptienne ancrée.

10 avril 2017, transfert des dépouilles. Aujourd’hui on a transféré la dépouille de mon père au cimetière officiel. Depuis 2013, les cimetières étaient en ligne de front. L’État avait donné un terrain aux chrétiens, pour qu’ils y enterrent provisoirement leurs morts, près du monastère des sœurs carmélites. Maintenant qu’on a de nouveau accès aux cimetières, les communautés chrétiennes commencent à transférer les dépouilles, à condition que le décès ait eu lieu au moins deux ans auparavant.
Malheureusement, pas mal de gens ne sont pas venus pour demander le transfert des dépouilles de leurs proches; ou bien ils ne sont plus là, ou bien ils n’ont pas assez d’argent pour payer les frais de ce transfert, ou, et c’est le cas pour quelques-uns, ils n’ont pas de caveau familial et cela coûte cher d'en acheter un.

mardi, 11 avril 2017 09:21

Les sèves divines

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«Pensant que c’était le jardinier» (Jean 20,15).

Lorsque Marie, la première, rencontre le Seigneur ressuscité, elle voit en lui un jardinier. Est-ce une méprise ou au contraire la manifestation de son profond enracinement en l’être de Dieu, auquel, depuis le premier jour, le Créateur nous appelle et nous forme?

Dans le célèbre chapitre 20 de l’évangile selon saint Jean, Marie, la première, rencontre le Christ ressuscité seule à seul. Eplorée, elle a cherché en vain le Seigneur dont le corps ne se trouve plus dans le tombeau. Après diverses péripéties, elle est abordée par Jésus lui-même: «Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?» Marie alors, «pensant que c’était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi j’irai le prendre» (Jn 20,14-15). On connaît la suite: Jésus se contente de l’appeler par son nom: «Marie» et elle, «s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabbouni, ce qui veut dire Maître» (Jn 20,16). J’aimerais m’arrêter sur cette énigmatique mention du jardinier.

eucharistIl est temps pour les évêques catholiques de cesser d’attendre un accroissement du nombre des vocations au sacerdoce célibataire et de reconnaître que l’Église a besoin de prêtres mariés pour servir le peuple de Dieu. Nous ne pouvons pas avoir une Église catholique sans la célébration des sacrements; et on a besoin de prêtres pour célébrer l’eucharistie, entendre les confessions et donner l’onction aux malades. Au cours de son dernier repas, Jésus a dit: «Faites ceci en mémoire de moi», mais il n’a pas dit: «Instituez des prêtres célibataires.» La nécessité de l’eucharistie prend le pas sur le célibat des prêtres.

samedi, 25 mars 2017 12:57

La splendeur du simple

Photo Frère Jean© Frère JeanPar des petites histoires propres à la tradition des moines orthodoxes, Frère Jean propose un témoignage poétique de sa foi, une promenade méditative à l’aune des vergers et des potagers, du bruissement du Souffle dans les feuillages. Son désir? «Réinventer la splendeur du simple dans l’écoute de la sagesse des Anciens.»

Découvrez le numéro de choisir consacré au jardin.

Dans la Genèse, Dieu crée le jardin d’Eden dans lequel il place l’homme pour le cultiver, et dans l’Apocalypse, il plante l’arbre de vie de la Jérusalem céleste qui produit douze récoltes par an. La Parole créatrice jaillit du silence. Dieu parle à travers des arbres et des buissons : cèdre majestueux, chêne puissant, olivier de la paix, acacia imputrescible, amandier et amande à l’image de la mandorle, figuier généreux, genêt à la fleur d’or, vigne et raisin de la sobre ivresse, narcisse à l’arôme enivrant, lierre exubérant, iris, lys, lotus images de la pureté, blé révélateur du travail de l’homme... Des noms d’ici: froment, épeautre, lin, orge, fève, lentille; des noms de toujours: mandragore, hysope, cumin, coriandre, absinthe, coloquinte, myrrhe, sycomore, buisson ardent...

samedi, 25 mars 2017 11:35

Les Lettres de St Favre

LivreFavre 2017La correspondance des hommes et femmes qui ont écrit l'Histoire a toujours fasciné nombre de lecteurs. Étrangement, celle de Saint Pierre Favre (1506-1546), n'avait jamais été traduites en français. C'est chose faite depuis ce mois de mars avec la parution du livre signé par Pierre Emonet sj, jésuite de Genève et directeur de la revue culturelle choisir: Lettres et instructions, de Saint Pierre Favre, Pierre Emonet (traducteur), Namur, Lessius 2017, collection La revue Christus, 400 p.
L’ensemble de ses lettres traduites et annotées permet de suivre le petit berger savoyard devenu l’homme de confiance des principaux protagonistes du grand débat qui met l’Europe en effervescence et divise l’Église. Le Père Emonet y fait allusion dans sa vidéo de présentation à découvrir sur le site des jésuites de Suisse.

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