Le 31 octobre prochain, le pape François va se rendre en Suède pour participer au lancement des célébrations de la naissance de la Réforme, le jour même où, dit-on, il y a 500 ans, Luther affichait ses fameuses 95 thèses sur les indulgences sur la porte de l’église du château de Wittenberg. Que s’est-il passé en 1517? Comment les faits ont-ils pu s’emballer au point de provoquer une rupture tragique au sein de l’Église et de terribles guerres de religion ?
Le 31 octobre, le pape François participera en Suède à la commémoration des 500 ans de la Réforme luthérienne, une manifestation organisée conjointement par la Fédération luthérienne mondiale (FLM) et le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. La nouvelle de la participation du pape au 500e anniversaire de la Réforme à Lund a suscité un grand intérêt médiatique, lors de sa publication le 25 janvier dernier. Les visites des papes sont en effet rares dans ce pays nordique, la seule jusqu’à présent ayant été celle de Jean Paul II en 1989. Les médias et les membres des Églises ont exprimé l’espoir d’un nouveau printemps œcuménique, certains émettant l’hypothèse que cette visite serait un signe de reconnaissance, de la part du pape, pour la politique migratoire généreuse de la Suède. Mais dans quel paysage religieux le pape va-t-il mettre les pieds? Quelles sont les relations entre luthériens et catholiques au Royaume de Suède? En quoi diffèrent-elles de celles du sud de l’Europe? A l’aube de cet important événement, Ulf Jonsson sj, directeur de la revue jésuite suédoise Signum, dresse le portrait d’un paysage religieux hésitant au sein de l’une des sociétés les plus sécularisées au monde.
Parmi les innombrables dialogues engagés par l’Église catholique depuis le concile Vatican II avec les différentes communautés historiquement séparées d’elle, le dialogue luthéro-catholique est l’un des plus sérieux, des plus continus et des plus féconds. La rencontre œcuménique entre réformés et catholiques, prévue à Lund le 31 octobre 2016, est une occasion en or de rappeler que la séparation a été l’expression de la misère de toute l’Église, et de rendre un témoignage chrétien commun. Elle est un gage encourageant: à la fois du côté catholique par l’initiative du pape et du côté luthérien par l’acceptation de sa présence dans cet anniversaire inévitablement délicat. Il revient aux deux grands partenaires de prendre des initiatives en ce sens car les reproches mutuels se sont trop longtemps révélés sans fécondité.
Le skite Sainte Foy fête le 6 octobre 2016 les 20 ans de sa création. Ce lieu de retraite et de prière orthodoxe est abrité dans un coin sauvage et calme des Cévennes. Il a été créé par la Fraternité Saint Martin, une association d’artistes chrétiens, dans l’obédience du patriarcat œcuménique de Constantinople. Parmi eux, Frère Jean, photographe et jardinier.
Directeur de la revue culturelle choisir, Pierre Emonet a fêté ses 50 ans de sacerdoce le 25 septembre 2016. "J’ai vécu cet engagement dans une époque passionnante de l’histoire de l’Église", a-t-il confié à Pierre Pistoletti, journaliste à l’agence de presse cath.ch. Un ministère varié, qui l’a conduit des banlieues ouvrières de Paris, où il reconnaît «avoir refait toute son ecclésiologie», à la tête de la Compagnie en Suisse en tant que Provincial, de 1987 à 1993 et de 2009 à 2012.
Certaines questions jaillissent quand on parle des icônes: peut-on représenter Dieu sans en faire une idole? peut-on penser le Dieu-homme sans en avoir une image? Retour sur la querelle historique autour des images saintes et sur la théologie qui les accompagne.
«J’ai le goût de Dieu, et je ne sais pas d’où il me vient.» Homme de sciences et de lettres, Alexis Jenni n’était pas particulièrement destiné à se poser la question de Dieu. Et pourtant... Sa présence, il l’a ressentie de ses cinq sens.
Le passage de l’invention par les humains de dieux sexués, à la révélation, par Yahvé lui-même, d’un Dieu unique, à la fois père et mère, s’est fait dans la Bible sur plusieurs siècles. Pour déboucher, dans le Nouveau Testament, à l'expérience révolutionnaire de la fraternité.
La notion de dieu est-elle universelle ou une catégorie de pensée occidentale? Un usage critique de ce mot est à envisager, ne serait-ce que pour considérer ce qu’il en est des devas, des bouddhas, des kamis, des fétiches, des maîtres des animaux ou d’autres instances surprenantes.
Selon les Pères de l’Église chrétienne, ceux qui n’ont pas eu le bénéfice de la Révélation vivent dans l’erreur, à moins qu’ils n’aient conservé quelques lueurs de vérité naturelle. Ils ont peut-être eux aussi des dieux, mais ce sont des dieux pluriels. Ces dieux seraient soit des approximations plus ou moins erronées du seul vrai dieu, soit simplement des inventions diaboliques.
«Les combats entre forces pro-gouvernementales et rebelles, qui divisent la ville depuis 2012, se sont intensifiés dans les dernières semaines. Des centaines de personnes sont mortes et de nombreux civils sont privés d’eau, d’électricité et de denrées de base», relate Le Temps de ce 17 août 2016. «Nous risquons de voir à Alep une catastrophe humanitaire sans précédent à l’issue de plus de cinq années de massacres et de souffrances dans le conflit syrien», a affirmé Ban Ki-moon mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU dans son rapport mensuel sur l’accès de l’aide humanitaire, consulté par Reuters.
Sur place, à Alep, le Père jésuite Sami Hallak, engagé auprès du Service jésuite des réfugiés (JRS), relate dans son journal les tensions, les pénuries, les peurs et les difficultés de garder une harmonie entre communautés quand la situation s’envenime. Nous avons déjà publié quatre extraits de ce journal depuis avril 2015. Voici le cinquième reçu ce 17 août à la rédaction de la revue choisir.
Par votation populaire, le 14 janvier 1866, les juifs obtiennent le droit de s’installer où ils le désirent dans le pays. Quelques années plus tard, la nouvelle Constitution fédérale de 1874 scellera définitivement le principe de l’égalité de tous les citoyens indépendamment de leur appartenance religieuse.
L’histoire des juifs en Suisse remonte à l’époque romaine, mais aucun document de cette époque (IIIe - IVe siècle) ne peut l’attester clairement. Cependant, nous savons qu’au XIIIe siècle des juifs vivaient dans les principales villes de ce qui sera la Suisse. Ils résidaient aussi bien dans la partie alémanique que dans la partie romande : Zofingen et Baden (AG), Villeneuve et Chillon (VD), Soleure...