Jean Martin
Des repères pour choisir
Lausanne, Socialinfo 2017, 150 p.
L’ouvrage contient 35 chroniques de l’ancien médecin cantonal vaudois Jean Martin, souvent publiées dans le Bulletin des médecins suisses. Il traite essentiellement des problèmes éthiques auxquels sont confrontés les professionnels de la santé publique.
Boris Cyrulnik
Psychothérapie de Dieu
Histoire et intelligence du dogme
Paris, Odile Jacob 2017, 320 p.
Connu pour ses recherches sur la résilience, Boris Cyrulnik s’attaque à un vaste sujet. On ne peut ignorer que des milliards d’êtres humains s’adressent à Dieu tous les jours. Clinicien psychanalyste, neuropsychiatre, éthologue, il a été confronté à la détresse des enfants-soldats.
Michel Bierlaire, Vincent Kaufmann, Patrick Rérat
La mobilité en questions
Lausanne, PPUR 2017, 210 p.
Nous sommes confrontés à une croissance rapide de la mobilité, tant obligée (trajets entre le domicile et le travail) que choisie (40 % de nos déplacements sont dus aux loisirs). Or les coûts environnementaux (les transports sont le plus gros poste de notre facture pétrolière) et financiers exigent aujourd’hui une analyse des priorités.
Le prix Humanisme chrétien 2018 a été décerné le 1er octobre à Thierry Magnin, pour son livre Penser l’humain au temps de l’homme augmenté. Le jury souhaite "encourager ainsi la diffusion d’une pensée anthropologique informée, exigeante et soucieuse du plein accomplissement de l’être humain" a annoncé son éditeur. L'éthicien suisse Denis Müller, professeur honoraire à l'Université de Genève, l'a lu pour vous...
Thierry Magnin
Penser l’humain au temps de l’homme augmenté
Paris, Albin Michel 2017, 304 p.
Cela se passe en 1515, année de la bataille préférée des collégiens et seule date dont ils se souviennent à coup sûr: Marignan! Sauf que cette date n’a pas été le théâtre du seul affrontement entre le roi de France (et ses alliés vénitiens) et les mercenaires suisses qui défendent le duché de Milan. Elle a aussi marqué la cour du roi du Portugal, et de manière plus épique encore… Une année faste pour le règne animal. Enfin, au début.
Eugène
Ganda
Genève, Slatkine 2018, 176 p.
Cet ouvrage s’inscrit dans le contexte du dialogue entre Églises orthodoxes chalcédoniennes et Églises orientales non chalcédoniennes (ou pré-chalcédoniennes). L’auteure, spécialiste de l’orthodoxie orientale et très impliquée elle-même dans ce dialogue, a ajouté une postface à cette reprise de son livre paru une première fois en 1993.
Il fallait, en effet, mettre à jour un certain nombre d’informations sur ces Églises après les nombreuses destructions d’églises et de monastères de ces dernières années, notamment en Syrie et en Irak, régions qui furent le berceau de ces très anciennes communautés chrétiennes.
Christine Chaillot
Rôle des images et vénération des icônes dans les Églises orthodoxes orientales
Traditions syriaque, arménienne, copte et éthiopienne
Vienne, LIT Verlag 2017, 122 p.
SPIRITUALITÉ
Claude Vilain
À la découverte de la prière du cœur
Saint-Prex, Je sème 2017, 256 p.
L’auteur, enseignant dans une Église évangélique du sud de Bruxelles, anime depuis plus de quinze ans des Lectio divina et des retraites sur le thème de la prière du cœur. Il confie avec une sincérité touchante que la gestation de son livre fut très longue tant il se sentait indigne d’un tel sujet. Son message est très incarné, donc accessible.
Roger Federer en 2008 © FlickrLes livres sur Rodger Federer ne manquent pas. En marge de notre dossier sport de cet été, nous vous en proposons deux en lecture, qui éclairent le parcours de cette idole des courts, devenu symbole national Suisse, et même, pour certains, une sorte de saint.
Il y a tout d’abord Une aventure nommée Federer, du journaliste de radio et de télévision français Thomas Sotto, un fan de celui que tout Suisse appelle Rodgeur. Il a mené une enquête minutieuse pour reproduire le parcours du tennisman suisse, mais aussi pour découvrir sa personnalité. Et puis il y a Rodger, l’enfance de l’art, une bande-dessinée plus caustique, scénarisée par Gérald Herrmann, dessinateur à la Tribune de Genève, et dessinée par Vincent di Silvestro.
Après Forêt silencieuse, ce livre-fleuve sorti en 2017, Sylvoisal fait paraître, coup sur coup, deux textes courts, toujours aux éditions Cadratin: un recueil de poésie et un récit en prose, deux livres si différents dans le genre, les thèmes et les sentiments exprimés qu'il est saisissant de les comparer.
Pour le lecteur fidèle de Sylvoisal, on est en terrain connu. Pour les autres, on va à la découverte d'une œuvre inépuisable en variations. Notre poète ne cherche pas à composer avec le lecteur. Ce qui compte pour lui, c'est de trouver une forme qui le satisfait pour dire ce qu'il a à dire. Comme toujours, on sous-estime les poètes...
L'écrivain François Mauriac (1885-1970) est âgé de cinquante-cinq ans lorsqu'il note «au plus épais des ténèbres», dans un Cahier noir, en juin 1940, la situation de la France occupée. Élu à l'Académie française le 1er juin 1933, il est déjà l'auteur reconnu de grands romans qui relatent les passions des êtres au centre de cette bourgeoisie provinciale qu'il connaît si bien: Genetrix, Le Désert de l'amour, Thérèse Desqueyroux, La Fin de la nuit, Le Nœud de vipères, Le Mystère Frontenac, etc.
Dans le titre de cet intéressant ouvrage du philosophe français Robert Redecker, le mot important est «encore». Dénonçant à raison les dérives de l’univers du football contemporain et son omniprésence médiatique jusqu’à la nausée (le business et le mercato, le star système et la ritualisation du culte théâtralisé, la violence et la politisation), l’auteur le présente comme la saga impudique de la réalité moderne.
Ce faisant, ne se trompe-t-il pas de cible? Une lecture critique de l’abbé François-Xavier Amherdt, professeur de théologie à l’Université de Fribourg et arbitre de football, en marge de notre dossier sur le sport paru dans notre dernier numéro.
L’auteur, éditeur, journaliste et chroniqueur littéraire, nous offre, après d’autres publications, ce livre dédié aux habitants de Saint-Étienne du Rouvray, après l’assassinat du Père Hamel, tué le 26 juillet 2016 à l’autel où il célébrait la messe.
Michel Cool
De quoi avons-nous peur ?
Paris, Salvator 2017, 144 p.