Bernard Sesboüé
Introduction à la théologie
Histoire et intelligence du dogme
Paris, Salvator 2017, 222 p.
À celui qui s’intéresse à la théologie, le Père Sesboüé sj donne des informations passionnantes sur l’évolution de ces discours sur Dieu. Il étudie particulièrement la théologie dogmatique qui exprime le contenu de la foi. Le travail de la théologie est inépuisable, il doit être repris de siècle en siècle, en raison du mystère divin qui nous dépasse toujours et des questions nouvelles qui montent des différentes cultures humaines au cours de l’histoire. Ainsi les premiers énoncés dogmatiques sur l’humanité et la divinité du Christ ont pris forme au cours d’une succession de conciles comme ceux de Nicée, de Constantinople … Le contenu de cette théologie dogmatique concernant le Christ a évolué dès le Moyen Âge en se référant à l’Écriture.
Juan Carlos Scannone
La théologie du peuple
Racines théologiques du pape François
Namur, Lessius 2017, 272 p.
La théologie du peuple vient combler un vide et se propose, comme l’énonce son auteur, le jésuite Juan Carlos Scannone, de satisfaire la «saine et intelligente curiosité du public français et francophone sur le nouveau pape». Ce pape «du bout du monde», comme il s’est lui-même présenté, au langage simple et direct, déconcerte les Européens sécularisés car ses références et son style ne sont pas les leurs.
Collectif
L’apport de frère Roger à la pensée théologique
Actes du colloque international
Taizé, 31 août - 5 septembre 2015
Taizé, Taizé 2016, 314 p.
D’emblée Gottfried Hammann pose la question: Frère Roger avait-il une théologie? Trois expériences de vie de Frère Roger permettent de comprendre le combat d’unité et de paix qu’il a mené et qui reste celui de Taizé. D’abord le combat pendant la guerre, ensuite celui pour l’unité de l’Église et enfin l’accueil des jeunes en quête de sens et de repères. Ces trois marques éclairent la vie et la pensée de Frère Roger.
Entre réflexion et chronique, les lettres qu’Emmanuel Tagnard adressent au pape François retracent sa marche de Saint-Maurice en Valais à Rome, le long de la Via Francigena: 1074 kilomètres parcourus par Sigéric, l’archevêque de Cantorbéry en 990, qui s’en allait recevoir son pallium des mains du pape Jean XV.
Emmanuel le journaliste n’allait pas chercher un pallium. Il entreprenait ce long périple de sept semaines de marche à la rencontre de lui-même, pour réaliser un vieux rêve d’enfance et bousculer ses habitudes. Un remous qui le rapprochait du pape François vers lequel il cheminait: un pape qui osait enfin revenir à l’essentiel, au Christ et à l’Évangile, en bousculant les lourdeurs cléricales de l’institution qui les avaient occultés.
Emmanuel Tagnard
Très Saint-Père. Lettres ouvertes au pape François
Paris, Salvator 2018, 192 p.
François Gachoud
Quand la philo donne le vertige
Exercices et intuitions
Gollion, La Source Vive 2016, 220 p.
Voilà un livre que j’aimerais avoir écrit. Je m’y retrouve en ce que je fus, comme François Gachoud, professeur de philosophie dans un collège, face à des jeunes de bonne culture qu’il s’agissait d’éveiller à cette discipline de l’esprit et à cette ouverture de l’intelligence qu’est la philosophie - soit à des questions fondamentales, aujourd’hui globalement appelées «existentielles».
Aude Ceccarelli
Kazakhstan
Chroniques vagabondes
Genève, Olizane 2017, 192 p.
Entre guide touristique et récit de voyage, ces chroniques sous forme d’abécédaire relatent le séjour de plusieurs années de l’auteur au Kazakhstan. En évitant une trace linéaire, nous plongeons dans un récit alerte, enjoué, émotionnel (le «tu» utilisé par l’auteur permet un certain recul), ancré dans la réalité sociale vécue au fil des jours. La curiosité aiguise les découvertes, les rencontres ; la visite des sites balaye tout le champ géographique du pays. Un panorama intéressant, complété par une carte, une bibliographie et une recette de cuisine kazakhe!
Une visite en sus, cet été, à l’Exposition universelle d’Astana, la capitale du Kazakhstan, permettra certainement de retrouver ces sensations dépaysantes et d’élargir ces connaissances.
Chantal Reynier
Paul et la miséricorde
Paris, Cerf 2016, 114 p.
Au premier abord, ce ne serait pas auprès de Paul, l’apôtre des nations brandissant le glaive de la parole de Dieu, que nous chercherions un éclairage sur la miséricorde. Pour l’auteure, qui a scruté moult indices sur la biographie de Paul, ce n’est d’ailleurs que quelques dizaines d’années après sa rencontre avec le Christ que Paul évoquera la miséricorde de Dieu. Dans une lettre adressée à Timothée, tout en se remémorant son passé, il rend grâce au Christ qui lui a fait miséricorde.
Philippe Lefebvre
Propos intempestifs de la Bible sur la famille
Paris, Cerf 2016, 184 p.
L’auteur, dominicain et professeur d’Écriture sainte à l’Université de Fribourg, nous invite dans ses «propos intempestifs», en douze chapitres tous aussi intéressants les uns que les autres, à sortir des fausses évidences et à nous laisser bousculer pour aller vers des horizons nouveaux.
Andreas Dettwiler
Dans les coulisses de l’Évangile
Conversations avec Matthieu Mégevand
Montrouge/Genève, Bayard/Labor
et Fides 2016, 220 p.
Il y a le maître, professeur de théologie à l’Université de Genève et spécialiste du Nouveau Testament, et l’ancien élève, éditeur et écrivain. L’ancien élève pose des questions très pertinentes et le maître donne des réponses ... autant que faire se peut.
Daniel Marguerat
Et la prière sauvera le monde
Bière, Cabédita 2016, 96 p.
Que peut-on faire pour travailler au Bien commun, aspiration nécessaire pour le Vivre ensemble. Daniel Marguerat partage ce qui lui paraît être essentiel: prier, car, il en a la conviction, c’est la prière qui sauvera chacun d’entre nous et finalement le monde. Citons quelques-uns de ses bienfaits.
Hervé de Boisbaudry
Jeanne de Lestonnac
Nièce de Montaigne, fille de Marie, sainte
Paris, Cerf 2016, 100 p.
Admirable de ténacité, d’audace, d’organisation, d’humilité et de foi, cette fondatrice de la Compagnie de Marie-Notre-Dame (en 1607) qui, s’inspirant de ce que les jésuites avaient entrepris pour les garçons, a innové en créant des écoles pour filles. «À 51 ans, consciente du rôle croissant de la femme dans la société et de la médiocrité des propositions éducatives féminines, elle s’engage avec quatre compagnes dans une nouvelle forme de vie religieuse liant action et contemplation.»
Raphaël-Emmanuel Verhaeren
Histoire d’une conscience
Paris, Parole et Silence 2017, 458 p.
L’auteur, né en 1934, en Belgique, a d’abord été prêtre-ouvrier de 1962 à 1967. Son engagement au service d’autrui, son militantisme n’ont jamais faibli, mais le stress, la remise en question de son sacerdoce, le manque de dialogue dans l’Église, malgré le concile Vatican II, ont eu raison de sa santé.