René Longet
Aller à l’essentiel
Repères pour notre temps
Entretiens avec Sandra Widmer Joly
Bière-Nîmes, Cabédita-Riresc 2016, 104 p.
Partir de l’«indignez-vous» pour aller à l’«engagez-vous». Agir, fédérer, se responsabiliser, prendre conscience des menaces et des défis, se regrouper pour atteindre plus d’efficacité, telle est la morale très volontariste de René Longet. Elle s’est manifestée dans une vie d’engagement à en donner le tournis.
Sous la direction de
Odile Hardy
Le Transhumanisme
Homo novus ou fin de l’homme ?
Les Plans-sur-Bex, Parole et Silence 2017, 174 p.
Ce livre présente les actes d’un colloque qui s’est tenu en octobre 2015. Il contient six contributions, les unes cherchant à définir le transhumanisme, les autres l’évaluant du point de vue chrétien. Ainsi l’homme nouveau, est-il de l’humain en continuité ou de la machine en rupture? Le christianisme parle moins de l’homme augmenté que de l’homme transfiguré, souligne Jean-Marc Moschetta, l’un des contributeurs. Et Jean-Michel Maldamé, dans La foi au défi du transhumanisme: le corps humain entre désir et réalité, met en évidence que le transhumanisme ne voit le corps qu’au prisme de la performance, comme une extension du projet eugéniste : corriger et prolonger la vie dans une perspective hédoniste. Il n’est plus question de finitude dans le transhumanisme ; nous sommes dans une projection nostalgique qui va du pareil au même. Le post-humanisme cherche à dépasser la condition humaine et à faire émerger une nouvelle humanité. Le corps y est considéré comme une machine.
Rares sont les croyances qui se prêtent à autant de fantasmes que les religions africaines. Loin des clichés, c’est à une exploration de l’orthodoxie des grandes religions monothéistes jusqu’aux pratiques magiques que nous convie Afrique. Les religions de l’extase, dernier opus du MEG, le musée d’ethnographie de Genève.
Geneviève Nevejan s’est entretenue avec Boris Wastiau, commissaire et directeur du MEG depuis 2009, anthropologue, africaniste et professeur d’Histoire et anthropologie des religions à la Faculté des lettres de l’Université de Genève.
En l'espace de deux mois, cette année, sont sortis trois films américains et deux films français traitant du christianisme.[1] De quel phénomène étrange ces vaguelettes venues d’outre-Atlantique et de l’aval rhodanien sont-elles le signe? Sont-elles nées d’une faille laissée béante par le mouvement de déchristianisation accélérée de nos sociétés occidentales? En tous cas, elles n’ont pas la même forme selon leur origine.
Patrick Bittar, Paris, réalisateur de films
Elle savait bien sûr que dans moins d’un mois, 28 jours exactement, elle aurait atteint l’âge fatidique de la retraite - 64 ans maintenant, comme pour toutes les femmes travaillant à Genève. Elle se réjouissait de ce temps qui s’étendait à perte de vue devant elle, comme une plaine légèrement caressée par un vent venu du sud.
Danielle Meynet, Genève, Ecrivain
Sorti en 2017, le documentaire L’étranger, de Kenneth Michiels, relate le parcours du Sénégalais Moussa Cissokho, tout juste débarqué en Belgique, et des enfants de l’équipe de football multiculturelle du BX Brussels dont il devient coach. Mais ce n’est pas à une histoire de compétition sportive que nous sommes conviés. Se déploie sous nos yeux une quête complexe d’intégration à plusieurs tiroirs, autour de la force unificatrice du football, d’un important travail social, et du courage de chaque protagoniste, adulte ou enfant.
Il est des corps et des mouvements. Des corps en mouvement et des mouvements du corps comme autant de courbes le long desquelles la lumière erre alors que le photographe en fige les contours. Philippe Pache est de ces photographes qui captent la fluidité des corps, qu’ils se prélassent ou s’élancent, sur la scène d’un théâtre.
Céline Fossati, Begnins, journaliste choisir
Alexandre Yersin
Voyages chez les Moïs d’Indochine
Genève, Olizane 2016, 196 p.
Incroyables aventures et extraordinaire exploit d’un médecin vaudois dans la partie sud de la cordillère Annamitique, de 1890 à 1894, avec tous les risques encourus: pluies diluviennes, chemins pas toujours tracés ou accessibles seulement à dos d’éléphant, sangsues, tigres, accueils plus ou moins mitigés…
Dominique Bourg, Jacques Maire et Philippe Roch (dir.)
Faire la paix avec la Terre
Genève, Jouvence 2017, 192 p.
Les quatorze contributions de cet ouvrage sont le résultat de deux rencontres éco-spirituelles tenues au Val de Consolation, ancien monastère du XVIIe siècle, dans un majestueux environnement du Jura français. Sont rassemblés les principaux acteurs de la Suisse romande de ce courant de pensée, auxquels se sont jointes les voix éminentes de Pierre Rabhi et de Khaled Bentounès, cheikh de la confrérie soufie nord-africaine Al-Alâwiyya.
Lytta Basset
La Source que je cherche
Paris, Albin Michel 2017, 304 p.
«Pourquoi tenter de nommer cet Indicible que nous cherchons? […] Pourquoi, après avoir trouvé Dieu, éprouvons-nous toujours le sentiment de ne pas l’avoir trouvé?» Au travers de sa propre expérience, Lytta Basset essaie de rejoindre le lecteur ou la lectrice dans sa quête spirituelle. Face à l’incapacité de dire «Dieu», elle nous incite à rester des chercheurs, à nous mettre constamment en chemin, «en quête du Réel comme un dynamisme inépuisable». En se débarrassant des vieux oripeaux de Dieu (dieu méchant, pervers, indifférent, impuissant…), en brisant les idoles, l’intuition d’une Source ouvre une expérience inattendue, une recherche qui met en joie, qui éclaire l’intelligence.
François Gachoud
Explorer l’intime,
au cœur de nos jardins secrets
Gollion, La Source Vive 2016, 208 p.
L’auteur, professeur de philosophie, pour explorer l’intime au cœur de nos jardins secrets, imagine un dialogue: un professeur à la retraite reçoit un jour un téléphone d’une de ses anciennes élèves devenue archéologue et vivant en Grèce. Elle l’invite pour un séjour dans sa maison au Cap Sunion afin de pouvoir, pendant quelques semaines discuter avec lui. Ce livre relate leurs entretiens et quelques conversations téléphoniques ultérieures. Le titre expose clairement leur fil rouge: l’intériorité fait de chaque être une personne comparable à nulle autre, en un mot irremplaçable.
Jean-Christophe Perrin
Penser l’au-delà de la mort
en Orient et en Occident
Paris, Harmattan 2016, 258 p.
« Devant l’énigme de la mort, deux tentations sont possibles: être obsédé par la mort comme l’étaient les Égyptiens, ou la refouler comme le font les Modernes. Mais ni l’une ni l’autre de ces solutions ne pourront nous aider à apprécier la vie.» Jean-Christophe Perrin, enseignant pendant quinze ans de philosophie morale et d’histoire des religions au Canada, aujourd’hui pasteur de l’Église protestante unie, nous invite à relire le Livre des morts égyptien et le Livre des morts tibétain. À eux deux ces livres résument les croyances dans l’au-delà des cinq grandes religions du monde.