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Société

© Ines Della Valle, inesdellavalle.comÀ plus de mille kilomètres du Caire et à deux heures de route d’Assouan, en plein désert, se dresse le village de Samaha, nom qui signifie tolérance en arabe. À l’instar des amazones, ces guerrières de la mythologie grecque, une centaine de femmes vivent dans ce lieu dont les hommes sont bannis. Mais toute ressemblance avec le mythe s’arrête là.

Eleonora Vio, Milan, journaliste, Nawart Press

lundi, 10 septembre 2018 11:22

Sous le soleil iranien

Sini p3 basLes Bambassi, © Giacomo SiniDans la ville de Bushehr, au bord du Golf persique, la vie s’écoule sans heurts et le passé esclavagiste de la région ne fait pas plus de vagues. Ce dernier a teinté durablement la culture locale, ses traditions musicales comme ses danses folkloriques, voire les visages des habitants. Les photographies qui suivent cette esquisse d’un moment de vie sont du reporter italien Giacomo Sini, qui a déjà publié un portfolio dans choisir sur les Yézidis du Kurdistan irakien.

Monir Ghaedi, journaliste

lundi, 10 septembre 2018 11:09

Un coach pour arrêter les coachs

Motivating woman to keep exercising © Pressmaster/FotoliaDepuis que j’écris des chroniques pour choisir, je n’ai jamais réussi à les rendre à temps. Parfois, j’attends que le délai soit dépassé pour commencer ! Parfois, il faut que je reçoive un mail inquiet de la rédaction pour m’y mettre enfin. Et j’invente des excuses grotesques, telles que: «Je me suis fait embaucher chez Securitas.» Du coup, pour cette chronique qui doit aborder la question des coachs personnels, je me suis adressé … à un coach personnel.

Eugène Meiltz, de son nom de baptême, est un écrivain vaudois, parolier et animateur d’ateliers d’écriture. Son dernier roman, Ganda, vient de paraître (Genève, Slatkine 2018, 172 p.)  et est recensé sur www.choisir.ch.

mardi, 19 juin 2018 11:59

Vivre après une casse

Marc GlaisenJ’ai aujourd’hui 50 ans et suis paraplégique (ainsi qu’amputé de mes deux jambes en-dessous des genoux) depuis plus de 30 ans suite à un accident. Avec trois copains, nous avions eu la très mauvaise idée d’escalader l’échelle d’un wagon-citerne pour prendre un peu de hauteur. Les 15' 000 volts de l’arc électrique m’ont projeté au sol sur lequel je me suis fracassé la colonne vertébrale.

Marc Glaisen, paraplégique, psychologue-psychothérapeute

Course féminine II, Escalade 2012, Genève © Clément Bucco-Lechat/WikipediaLe sport moderne a été inventé par et pour les hommes à la fin du XIXe siècle. Les femmes ont dû conquérir le droit de pratiquer une activité sportive. Aujourd’hui encore, les infrastructures ou l’offre d’activités sportives par le biais des clubs bénéficient en majorité aux hommes (pour 70 % à Genève).[1] Alors, le sport serait-il un des derniers remparts de la ségrégation entre les sexes? Une mixité repensée serait bienvenue. La Ville de Genève empoigne la question.

Béatrice Graf Lateo, Genéve, journaliste

mardi, 19 juin 2018 09:21

Le tatouage change de peau

Écrit par

Tatouage polynésien réalisé par Virus © Ethno Tattoo LausanneLe tatouage est à la mode. Mais quelle signification revêt-il aujourd’hui et diffère-t-elle de celle de ses origines? Est-il acte d’affirmation de soi, d’esthétisation de son corps ou sacrilège? Le sociologue David Le Breton décrypte nos écritures corporelles.

Professeur de sociologie et d’anthropologie à l’Université de Strasbourg, membre de l’Institut universitaire de France et chercheur au laboratoire Cultures et sociétés en Europe, David Le Breton est spécialiste des représentations et des mises en jeu du corps humain. Il est l’auteur, notamment, de L’adieu au corps (2013) et La peau et la trace (2003), publiés aux Éditions Métailié.

Évolution de la fécondité de 1950 à 2015 et projections jusqu’en 2010, selon le scénario moyen de l’ONU © G. PisonEn 2017, la population mondiale a franchi le seuil de 7,5 milliards. Elle ne comptait qu’un milliard d’habitants en 1800. Le nombre de Terriens a ainsi été multiplié par sept et demi en deux siècles. Il devrait continuer à croître, pour atteindre près de 10 milliards d’individus en 2050 et 11,2 en 2100, selon les projections 2017 des Nations Unies. La stabilisation est-elle envisageable à terme ? La décroissance tout de suite ne serait-elle pas préférable?

Gilles Pison est professeur au Muséum national d’histoire naturelle, directeur de recher-ches à l’Institut national d’études démographiques (INED) et rédacteur de Population et sociétés. Il a conçu les expositions à Paris
Six milliards d’Hommes (Musée de l’Homme 1994) et La population mondiale... et moi? (2005).

AnthonyAnthony Levandowski, image WiredL’ingénieur informatique américain Anthony Levandowski a fondé en 2015 Way of the Future (WOTF), une Église qui vénère l’intelligence artificielle. Une façon «d’amadouer» le super-réseau informatique qui devrait prochainement gouverner le monde. Une conviction qui suscite des controverses.

L’informaticien de génie, qui est notamment l’un des pères de la voiture autonome, croit dur comme fer que la singularité fera partie de notre quotidien dans un avenir proche. Ce concept désigne le moment où l’intelligence artificielle (IA) dépassera l’intelligence humaine et deviendra «consciente d’elle-même».

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