Quand on entre dans un lieu qui semble vide, on est souvent amené à lancer à haute voix: «Il y a quelqu’un?» Et de constater: il n’y a personne. Le «quelqu’un» définit une identité quelconque. «Il n’y a personne» semble considérer qu’il n’y a aucun responsable à qui s’adresser. Petite excursion dans les arts et les mythes pour mieux cerner la différence entre la personne affirmée et sa réduction à quelque chose de vague, voire à l’état de chose.
Gérald Morin a cofondé à Sion la Fondation Fellini pour le cinéma et a réalisé en 2013 le documentaire Sur les Traces de Fellini. Il a été durant près de dix ans le rédacteur en chef du magazine CultureEnJeu.
Les fausses couches tardives et les naissances d’un enfant en fin de vie ou déjà mort sont des expériences traumatisantes. Des efforts ont été entrepris en Suisse pour gérer de façon plus délicate et sensible les problèmes et conflits qui surgissent lors de ces circonstances. L’attribution à ces enfants d’un nom légal en fait partie.
Alberto Bondolfi est un théologien catholique, professeur honoraire de la Faculté de théologie protestante de Genève. Il a été membre de diverses associations et commissions d’éthique, dont le Comité national d’éthique dans le domaine de la médecine humaine.
Depuis 1988, la question du changement de nom -ou pas- des fiancés au moment de leur mariage et du nom de naissance que recevront leurs futurs enfants fait objet de débats à Berne. La dernière réforme du Code civil en 2013 a été suivie d’une nouvelle initiative parlementaire, sur laquelle la Commission juridique du National planche encore. Pourquoi tant de lenteurs, de difficultés à trouver une formule rassembleuse, claire et si possible simple? Parce que les questions qui se jouent autour du nom reflètent à la fois celles des identités personnelles et des valeurs d’une société, et qu’elles sont donc éminemment émotionnelles.
La Semaine des droits humains 2021 de l’Université de Genève aborde la question des inégalités avec notamment ce titre évocateur: Fuir vers un monde meilleur. Mais à quel prix? Les regards ne peuvent que se tourner vers la mer Méditerranée... et la Manche. Caroline Abu Sa’Da, directrice de SOS Méditerranée, est une témoin-clé des drames qui se jouent chaque jour aux rives de l’Europe. Or elle le constate: la situation s’est aggravée. Renforcer la lutte contre les passeurs est bien sûr une nécessité. Mais sauver les vies de ceux qui s'embarquent dans ce périple, «porter assistance au plus grand nombre de personnes possible en mer, c’est un devoir légal et moral!», lance-t-elle.
L’humanité à la croisée des chemins. Ce titre de livre résume clairement l’enjeu qui nous attend. Jamais, dans son histoire, l’humanité n’a connu un défi d'une telle ampleur, avec une redoutable dynamique tant dans le temps que dans l’espace. C’est ce que s’est efforcé d’expliquer son auteur, René Longet. Expert reconnu en développement durable, il a donné une conférence le 4 novembre dernier à la librairie Le vent des Routes de Genève. Il nous livre le fruit de ses réflexions en quatre enjeux clés et autant d'idées-forces.
Les enfants et adolescents concernés par des tâches de soin et d’accompagnement sont bien plus nombreux qu’on ne le pense. Lorsqu’un proche tombe malade, ils prennent souvent le relai et assument un rôle «d’aidant». Cette forme d’altruisme, aussi positive qu’elle puisse être a priori, peut se révéler lourde et difficile, voire même délétère, à fortiori pour des jeunes en pleine construction. Directrice de la fondation As’trame, Anne de Montmollin plaide pour la mise en place d’une aide centrée sur l’ensemble de la famille concernée.
Lors du premier confinement de mars 2020, les associations œuvrant dans le domaine des addictions ont été mises en état d’alerte. Leur crainte? Assister à une augmentation de la consommation de substances psychotropes et d’alcool, principalement parmi les personnes atteintes dans leur santé mentale, chez qui les dépendances se révèlent particulièrement mortifères. Si la situation n’a pas été aussi catastrophique qu’annoncé, elle a incité les professionnels à travailler encore plus sur la prévention.
Les enfants et adolescents concernés par des tâches de soin et d’accompagnement sont bien plus nombreux qu’on ne le pense. Lorsqu’un proche tombe malade, ils prennent souvent le relais et assument un rôle «d’aidant». Cette forme d’altruisme, aussi positive qu’elle puisse être a priori, peut se révéler lourde et difficile, voire même délétère, a fortiori pour des jeunes en pleine construction.
Du poulet et du riz accompagnés d’un soda à l’orange: tel était le menu du repas de fête partagé à Kampala, lors de la célébration de remise des diplômes de fin d’année, organisée par le Service jésuite des réfugiés (JRS) d’Ouganda. Une journée de réjouissance qui a rencontré un grand succès et lors de laquelle j’ai vu les plus jeunes, simplement et spontanément, donner tout leur sens aux mots frères et sœurs.
Le bruit au Japon, c’est quoi? Chaque pays en dresse sa propre cartographie, même si la douleur et l’inconfort sont partout identiques dès que l’on entre dans la pollution sonore. En quoi la perception du bruit diffère-t-elle entre Tokyo et nos plaines? Que dit-elle de l’archipel? Le silence y est-il devenu l’apanage des riches essayant de s’extraire de l’assourdissante capitale? À la recherche de réponses, j’ai mordu dans ma madeleine de Proust à moi, les sons nippons.
Annick Chevillot, Lausanne, journaliste
Éditrice depuis plus de trente ans, mécène discrète, mais très active dans le monde littéraire, elle est la présidente de la fondation qui porte le nom de son mari, Jan Michalski, avec qui elle a fondé les éditions Noir sur Blanc. Une fondation qui propose notamment des résidences pour écrivains. Un concept bien connu du monde des arts qui sonne un peu comme un cadeau.
Vera Michalski-Hoffmann est la fondatrice de la Fondation Jan Michalski, créée à Montricher en 2002 en mémoire de son mari et afin de perpétuer leur engagement commun pour la littérature et l’écriture. Elle est à la tête du groupe Libella qui comprend une dizaine de maisons d’édition actives en Suisse, en France, en Pologne et dans le monde anglo-saxon.
Avec la pandémie, les gens du voyage se retrouvent comme bloqués dans leurs quartiers d’hiver. Grâce aux beaux jours qui reviennent, ils se déplacent en Suisse et espèrent franchir les frontières sous peu. Pour l’heure, leurs itinérances se font, du moins pour certains d’entre eux, aussi en musique. Rencontre.
choisir, dans son numéro d'avril, Hautes Fréquence, le 21 mars, et le Festival Histoire et Cité, du 24 au 29 mars 2021, se font partenaires et s’attèlent ensemble à la thématique du voyage, le temps d'une édition ou d'une émission.