Il a vingt ans. Il est originaire d'Afghanistan. Mahdi est arrivé en Suisse il y a plus d’un an. Il a été placé à l'abri PC de Crans-près-Céligny (qui vient de fermer) avant d'être accueilli dans une famille de la région dans l'attente d'une réponse de Berne. «Si la Suisse ne nous accepte pas, nous vivons sans espoir», s'inquiète le jeune homme qui rêve d'une vie différente de celle que son lieu de naissance lui prédisait. «On est arrivé ici dans l'espoir de vivre une vie sans la guerre, une vie où on peut être en sécurité». Le jour où nous recueillons son témoignage, il vient d'apprendre que l'une de ses compagnons d'infortune a reçu une réponse négative à sa demande d'asile. Une nouvelle qui l'inquiète et lui fait perdre quelques peu ses mots. Il parle néanmoins de son parcours en français. Merci à lui et à la photographe Anne Kearney qui nous a permis de le rencontrer.
D’où viennent les étrangers et émigrés de Suisse, souvent regroupés sous le terme de diversité. L’emploi du singulier homogénéise des réalités multiples en constante évolution, comme le montrent nombre d’études statistiques. Et engourdit la réflexion autour de la citoyenneté et des relations entre Suisses et résidents d’origines étrangères.
Sociologue et politologue spécialiste des migrations, Rosita Fibbi est l’auteure de nombreux ouvrages scientifiques sur le sujet. Elle travaille notamment sur les processus d'intégration au travers des générations. Elle est membre de la «Commission éducation et migration» de la Conférence des chefs de Départements de l’instruction publique.
Ils s’appellent Mahdi, Emin, Asmoro, Jawad, Merhawi... Ce ne sont pas eux. Ce sont Mahdi, Emin, Asmoro, Jawad, Merhawi qui ont été placés dans un abri PC d’un village vaudois. Des trajectoires que la photographe suisse Anne Kearney présente en une galerie de quatorze portraits bruts, dans leur plus simple humanité, accompagnés chacun d’un texte biographique.
Anne Kearney est photographe à la RTS depuis une quinzaine d’années. Elle fait partie du GAC, une association qui vise à améliorer les conditions de vie des migrants hébergés à Crans-près-Céligny.
L’histoire de Numbi pourrait servir de scénario à un film dramatique. Au même titre que celles de nombre de requérants d’asile qui parviennent en Suisse. Son récit comporte inévitablement des trous, pour la plupart comblés, en ce qui concerne la rédaction, au cours des moments partagés.
Numbi (prénom fictif) est un Congolais de 37 ans qui a déposé une demande d’asile en Suisse, en août 2016. Il est accueilli par le canton de Vaud et a reçu le permis provisoire N en tant que requérant d’asile. À l’heure où nous rédigeons cet article, la décision fédérale concernant sa requête est encore pendante.
Slow Food en est convaincu : une des solutions aux problèmes de sous-alimentation au Sud et de malnutrition au Nord passe par l’agriculture durable et un mode de consommer local qui respecte la biodiversité alimentaire. Le mouvement s’emploie à éduquer des enfants à cette philosophie à travers des jardins scolaires.
«La Terre nourrit le genre humain depuis la nuit des temps, mais ses ressources sont limitées; ce n’est qu’en adoptant des choix politiques judicieux et un style de vie vertueux qu’il sera possible à l’avenir de trouver un équilibre entre la disponibilité équitable des ressources et leur consommation» (Charte de l’Exposition universelle de Milan, 2015).
La revue CultureEnJeu de décembre consacre son numéro à la laïcité, un concept qui fait couler beaucoup d’encre et qui est souvent brandi à tort et à travers comme un étendard lorsqu’on parle de l'islam dans nos sociétés. C’est ainsi que le jésuite historien Jean-Blaise Fellay souligne les ambiguïtés de ce concept, qui revêt parfois le masque d’une «religion civile». Quant à Gérald Morin, rédacteur en chef du trimestriel, il invite ses lecteurs à y croire : une laïcité ferment de paix, c’est possible, même si la quête risque encore d’être longue... Nous le remercions de nous avoir permis de reproduire ces deux articles.
Le Parlement valaisan a refusé le 10 mars passé de légiférer sur le suicide assisté comme le demandait la motion intitulée «La mort une affaire privée». Débattu le 16 février à Martigny lors d’une conférence (avec le Père Gabriel Ringlet qui clarifie son avis dans l’article suivant), le sujet a valu à Mgr Lovey, évêque du diocèse, plusieurs interpellations. Il a exposé sa position dans un communiqué.
Comment un dessinateur de presse, célèbre pour son égotisme assumé et pour son nez caricaturé à l’envi par lui-même, comprend-il le selfie? Entre amour de soi et autodérision se glisse comme un petit air de quête existentielle. Gérald Herrmann dessine pour la presse suisse depuis plus de 30 ans, s’inspirant des événements et du «beauf», c’est-à-dire de lui-même, comme il aime à l’avouer. - Gérald Herrmann, Genève, dessinateur de presse à la Tribune de Genève
Lundi 12 septembre 2016. La veille au soir, Stan the Man a remporté l’US Open. Après une nuit de fête et de joie, le tennisman rejoint en taxi le Rocke-feller Center, un des plus hauts gratte-ciels de la Grande Pomme. Sur la Plaza, il passe devant le Prométhée en bronze doré, haut de six mètres, puis il rejoint la terrasse Top of the Rock, située au 70e étage.
Depuis 2015, Eugène est un chroniqueur régulier de choisir. Sous ce simple pseudonyme, on reconnaîtra Eugène Meiltz, (une fois n’est pas coutume, on l’annonce ici !), auteur notamment de Le Livre des débuts, Lausanne, L’Âge d’homme 2015, 160 p., et animateur d’ateliers d’écriture.
Depuis une douzaine d’années, tous les médias se rallient à l’image. Avec cet impératif: attester la réalité qu’elle montre en étant «dessus». Sinon, autant renoncer à exister.
Ancien rédacteur en chef de la Tribune de Genève et enseignant de l’éthique du journalisme dans les Universités de Genève, Neuchâtel et Zurich, Daniel Cornu a écrit plusieurs ouvrages sur la question, dont Tous connectés! Internet et les nouvelles frontières de l’info, Genève, Labor et Fides 2013, 216 p. (recensé in choisir n° 650, février 2014).
Le néologisme selfie, élu mot de l’année en 2013 par le Oxford Dictionnary, est devenu un geste si populaire qu’il a contaminé toutes les couches sociales de la planète. Cette folie de l’autoportrait numérique génère une course à l’image littéralement mortelle. On en est donc là: mourir par vanité.
Ancienne rédactrice en chef du magazine Femina, passionnée par le Japon et par les nouvelles technologies, Annick Chevillot n’en a pas moins la fibre verte. Suite à une enquête pour le magazine Bon à savoir, elle écrit Poisons quotidiens. Ils sont partout: les identifier, les décrypter, les éviter (Lausanne, Éditions Plus 2014, 144 p.)
Slow Food en est convaincu: une des solutions aux problèmes de sous-alimentation au Sud et de malnutrition au Nord passe par l’agriculture durable et un mode de consommer local qui respecte la biodiversité alimentaire. Le mouvement s’emploie à éduquer des enfants à cette philosophie à travers des jardins scolaires.
«La Terre nourrit le genre humain depuis la nuit des temps, mais ses ressources sont limitées ; ce n’est qu’en adoptant des choix politiques judicieux et un style de vie vertueux qu’il sera possible à l’avenir de trouver un équilibre entre la disponibilité équitable des ressources et leur consommation» (Charte de l’Exposition universelle de Milan, 2015).2 Dans les dernières décennies, on a assisté aux excès de l’agriculture industrielle tels que la monoculture, l’abus de pesticides ou la destruction des forêts. Ces pratiques deviennent insoutenables pour la Terre. Le mouvement international Slow Food, lancé en Italie en 1986, milite pour un autre mode de produire et de consommer, en mettant notamment l’accent sur l’éducation et sur la défense des petites productions locales.