Trop alarmiste, trop lente... A chaque crise sanitaire, l’OMS est en butte à la critique. L’épidémie d’Ebola met en lumière les limites de sa marge de manœuvre face à sa réalité institutionnelle, aux méconnaissances entourant le virus et aux problèmes de développement propres aux pays touchés.
L’armée suisse manque d’aumôniers de milice. Les candidats se font rares parmi les prêtres, diacres, pasteurs et autres agents pastoraux laïcs déjà surchargés par leur ministère. Pourtant ce service répond à une injonction du pape demandant aux serviteurs de l’Eglise d’aller à la rencontre des gens aux « périphéries géographiques et existentielles ». Or l’armée leur permet de rencontrer des jeunes suisses qui n’ont que rarement, voire jamais, mis les pieds dans une Eglise.
Outre quelques stations en vogue, les villages de montagne se sont métamorphosés ces cinquante dernières années, désertés par leurs habitants. Les politiques successives semblent impuissantes à enrayer l'évolution. Valaisan de coeur et d'origine, Pascal Couchepin revisite ses souvenirs à l'orée du paysage actuel.
« Sur nos monts, quand le soleil annonce un brillant réveil » : beaucoup de Suisses ne connaissent que les premiers mots de notre hymne national, mais ces mots, parce qu'ils évoquent la montagne, leur parlent. Un industriel sud-américain connaisseur de la Suisse m'a dit qu'il avait constaté que pour la plupart de nos compatriotes, quelle que soit la classe sociale, l'un des plaisirs de l'existence est, après une bonne marche, de s'asseoir, d'admirer le paysage, le verre à la main. La montagne et les montagnards bénéficient d'une grande sympathie. Mais qu'en est-il de la réalité, du vécu des montagnards ?
Avec le centenaire de la Première Guerre mondiale, l'été 2014 sera chargé en commémorations internationales.[1] Mais combien de jeunes y seront sensibles ? Ils liront sans doute plus volontiers des bandes dessinées qui relatent les guerres les plus terribles de notre passé. Raconter l'Histoire, faire acte de mémoire en s'adressant au plus grand nombre, du jeune blanc bec à l'homme pressé, qui mieux que la BD peut s'enorgueillir d'y parvenir ? Démonstration par la Seconde Guerre mondiale.
Les outrages à Dieu ou à la religion ne sont pas tolérés dans les pays de la tradition islamique alors qu'ils sont monnaie courante, bien que déplaisante, dans nos régions. Est-il possible de faire cas juridiquement en Europe, et plus particulièrement en Suisse, de cette différence de perception ?
Au début du XXe siècle, en France, l'Eglise et l'Etat paraissent clairement séparés. Il semble alors difficile de se proclamer à la fois socialiste et chrétien. « Pourtant de nombreux chrétiens trouvent dans l'Evangile une exigence de justice qui les rapproche des socialistes. »[1] Parmi eux, deux intellectuels laïcs protestants, Paul Passy et Raoul Biville, qui fondent en 1908 l'Union des socialistes chrétiens et son cahier, L'Espoir du monde. Une revue encore publiée aujourd'hui.
Lors de la session 2012 des Rencontres internationales de Genève (RIG), intitulée La prison en question(s), Philippe Burrin, président des RIG, déclarait : « Même si nous l'écartons de notre champ de vision, la prison fait partie de la vie de notre société. En tant qu'institution, elle a partie liée avec notre conception de la démocratie. A ce titre, elle nous engage à reprendre un débat toujours nécessaire sur la meilleure manière de conjuguer impératifs collectifs (punir, réparer, dissuader) et objectifs individuels (rééduquer, réinsérer). »
Depuis quelques décennies, le tourisme chamanique en Amazonie est en train de devenir une véritable industrie et un phénomène de mode qui a largement investi l'espace public des pays occidentaux. Qui sont ces entrepreneurs chamaniques ? De quelle fièvre ces touristes occidentaux sont-ils en quête ?
Personnalité méconnue dans le monde francophone, Iris von Roten est pourtant une féministe suisse de la trempe de Simone de Beauvoir. Le film qui retrace sa vie de couple, actuellement projeté dans les salles romandes, aidera peut-être à la faire découvrir. Présentation d'une femme très moderne.
Le Conseil fédéral a signé le 11 septembre la Convention d'Istanbul « sur la prévention et la lutte contre la violence dont sont victimes les femmes ». L'occasion de se pencher sur la notion de « féminicide », une nouvelle catégorie d'homicides qui s'immisce dans le droit et qui côtoiera désormais les parricides, matricides et infanticides. Car il existe une haine des femmes qui peut aller jusqu'à la mort.
Le 22 septembre, le peuple suisse se prononcera sur le référendum relatif aux ouvertures prolongées la nuit et le dimanche des commerces des stations service. Une petite modification de loi, mais qui pose des questions fondamentales sur les normes qui structurent notre société et sur la direction que l'on veut donner à notre vie commune.
Jusque dans les années 1960, les suicidés n'avaient pas droit à des obsèques chrétiennes. La conscience collective en a été marquée au fer rouge, même si l'Eglise les accueille tous aujourd'hui, persuadée, comme Thérèse de Lisieux, qu'« on ne peut tomber plus bas que dans les bras de Dieu ». Une espérance pour ceux qui restent, dont l'accompagnement, surtout des jeunes, demande accueil, écoute et partage.