Philippe Baud
Saint-Maurice dans la légende des siècles
Bière, Cabédita 2015, 126 p.
Michel Salamolard
Communautés chrétiennes, osez la crise !
Namur, Fidélité 2014, 198 p.
[1] Frère Roger de Taizé
Vivre l’aujourd’hui de Dieu et les premiers livres, Presses de Taizé 2013, 270 p.
[2] Frère Roger de Taizé
Dynamique du provisoire. A l'écoute des nouvelles générations 1962-1968, Les Presses de Taizé, 2014, 283 p.
Michel Maxime Egger
Soigner l’esprit, guérir la Terre.
Introduction à l’écopsychologie
Genève Labor et Fides 2015, 288 p.
[1] Thomas Kaufmann
Histoire de la Réformation. Mentalités, religion, société
Genève, Labor et Fides 2014, 704 p.
[2] Heinz Schilling
Martin Luther. Rebelle dans un temps de rupture
Paris, Salvator 2014, 704 p.
Sarah Scholl
En quête d’une modernité religieuse.
La création de l’Eglise catholique chrétienne de Genève au cœur du Kulturkampf (1870-1907)
Neuchâtel, Alphil-Presses universitaires suisses 2014, 472 p.
Patrick Bittar
Entre éden et paradis. Une série documentaire en DVD
Paris, Azalé/Ora et Labora 2014
Michel Rouèche
L’aulne de l’aube au crépuscule. André Gaignat, sabotier, une histoire d’Ajoie
Délémont, D+P SA 2015, 196 p.
Jacques Gauthier
Dix attitudes intérieures
La spiritualité de Thérèse de Lisieux
Novalis, Cerf 2013, 180 p.
Alors que la carmélite Thérèse de Lisieux, docteur de l’Eglise depuis 1997, n’a pas laissé de système théologique ou de traité spirituel où seraient décrites les différentes étapes de la montée vers Dieu, l’auteur de ce livre nous offre cinq caractéristiques de la « théologie de Thérèse » : spirituelle, pratique, narratrice, existentielle et « espérante ».
Il relève que l’autobiographie, écrite à la demande de sa supérieure,[1] dévoile un « Je » (libre) et un « Tu » (Jésus), jusqu’à ce qu’elle devienne « un » en Jésus, tout en restant elle-même. Thérèse, tributaire de son temps, d’une époque qui n’est de loin pas la nôtre, nous parle pourtant ainsi profondément.
Joseph Moingt, Croire au Dieu qui vient. T1. De la croyance à la foi critique. Essai, Paris, Gallimard 2014, 612 p.
Le beau titre Croire au Dieu qui vient, modestement dénoté essai, constitue le point d’aboutissement d’une œuvre théologique exceptionnellement longue. Commencée il y a un demi-siècle par l’étude sur la Trinité du premier théologien d’expression latine, le nord-africain Tertullien, elle s’est poursuivie vingt-cinq ans plus tard par L’homme qui venait de Dieu (1993), centrée sur la christologie, c’est-à-dire l’expression de la foi ecclésiale sur Jésus-Christ, puis, dix ans plus tard, par une trilogie sur la Trinité (2002-2007), Dieu qui vient à l’homme.
François Gachoud, Comment penser la résurrection
Essai philosophique, Paris, Cerf 2014, 208 p.
François Gachoud fait œuvre de philosophe autour d’une question qui, finalement, relève de la foi, en convoquant pour l’essentiel le philosophe Michel Henry (1922-2002) pour discuter de deux choses : de la nature du corps vivant et de la visibilité du corps ressuscité. C’est dire qu’il s’appuie sur une « phénoménologie non intentionnelle » (une théorie qui identifie l’être d’une chose et son apparaître), pour dépasser le dualisme platonicien corps-matière/âme-esprit dans une dualité corps/chair. Il confère ainsi à la « chair » la dignité d’un espace de « manifestation » de la vie plénière du Sujet.
Sedulius, Le chant de Pâques
Poème pascal - Prose pascale
traduction de Bruno Bureau, Paris, J.-P. Migne 2013, 370 p.
Le Poème pascal de Sedulius a parfois été jugé par les critiques comme purement et simplement illisible. Pourtant, pendant plus de dix siècles, la valeur de ces textes ne s’est pas démentie et les lecteurs médiévaux qui les portaient au pinacle n’étaient sans doute pas moins intelligents que nous le sommes aujourd’hui.
Pour goûter à ce Poème, il nous faut changer notre regard et rejoindre celui des hommes de l’Antiquité tardive, dont nous admirons les créations en mosaïque et les magnifiques compositions symboliques - de l’arc de Sainte-Marie Majeure par exemple (Rome) - ou encore goûter à l’art de la miniature.
On ne sait pas exactement quand est né Sedulius. Sans doute au début du Ve siècle. Il commence par mener une vie de laïc, apprend la philosophie en Italie, puis rejoint une communauté à Liège pour une vie de prière et de contemplation, où il se plonge dans ses travaux poétiques. C’est un fin lettré, un professionnel des études littéraires, grand connaisseur de Virgile et de Lucain, désireux de bien faire comprendre combien la révélation chrétienne va au-delà de la connaissance que les païens peuvent avoir de la vérité.
Malheureusement, il n’a jamais précisé clairement dans quelles circonstances et pour quel usage il a composé son Poème. On a pu penser qu’il le destinait à l’enseignement des enfants ou des adolescents chrétiens, ou encore à l’approfondissement de la foi des adultes.
Le poète insiste sur la perfection de la création originelle de l’homme, mais il le fait pour souligner que cette perfection lui est rendue par l’action salvatrice du Christ. Pour lui, les miracles du Christ témoignent de sa nature divine. La christologie avait atteint à cette époque un très haut degré de spécialisation, qui dépassait la plupart des fidèles.
Sedulius est remarquable, il ne montre aucune hostilité contre les juifs et son originalité, exempte des préjugés de son temps, mérite d’être soulignée. Le livre premier parle des miracles de l’Ancienne Alliance. Le deuxième de l’Annonciation, de la naissance du Christ, de son enfance et du début de sa vie publique. Les troisième et quatrième décrivent la vie publique, les miracles, les rencontres. Le cinquième, la mort et la résurrection.
La deuxième partie de cet ouvrage reprend le Poème, mais est écrit en prose. Relevons le travail immense de traduction de Bruno Bureau, professeur de langue et de littérature latines à l’Université Jean Moulin - Lyon 3.