En 1989, un auteur agnostique (Harvey Keitel) se rend dans un couvent carmélite pour interroger sœur Lucia (Sônia Braga) sur les fameuses apparitions de la Vierge Marie survenues en 1917 au Portugal, aux alentours d’un hameau près de Fatima. La petite bergère de dix ans qu’était alors Lucia (Stephanie Gil) fut confrontée, avec ses cousins plus jeunes -Francisco et Jacinta-, au scepticisme accusateur des uns (leurs parents, les autorités civiles et religieuses) et à la ferveur parfois encombrante des autres (la population locale). Le récit de ces évènements surnaturels, dont l’authenticité a été reconnue par l’Église en 1930, est ponctué par des échanges entre la carmélite et l’intellectuel incrédule. Il se termine par le miracle du 13 octobre 1917 auquel des dizaines de milliers de pèlerins ont assisté.
Scénarios de films d'action, de drames ou de comédies imbibés de whisky, de bière et de vin, cinéastes ou acteurs alcooliques, publicités récurrentes pour des marques d'alcool, même au cœur des films pour enfants: l'ivresse côtoie depuis des décennies Hollywood et prend différents masques. Un jeu qui se transforme au fil de l'évolution de la société étasunienne, de ses attirances pour le viril farwest ou la raffinée Europe.
Attendu comme le messie par les fans, le film Dune, de Denis Villeneuve, sort le 15 septembre sur nos écrans après avoir été repoussé deux fois. La religion, omniprésente dans les romans de Frank Herbert, aura-t-elle sa place dans le space opera du réalisateur québécois? Véritable «Tolkien de la science-fiction», Herbert a inventé un univers complet qui a marqué définitivement le genre. Et étonnamment, si dans l’œuvre littéraire de Tolkien le chrétien on ne trouve presque aucune expression explicite de religion, chez Herbert l’agnostique, la religion est partout.
Depuis 2013, la République centrafricaine s’enlise dans un conflit qui oppose groupes armés chrétiens et musulmans. Pendant que les diamants et l’or sont commercialisés dans l’indifférence générale, un cardinal et un imam luttent ensemble pour pacifier les communautés meurtries. Judicieusement délesté d’informations et de discours idéologique, Sìrìrì («paix» en sango), le documentaire de Manuel von Stürler, retrace cette démarche avec une modestie qui l’honore.
La vie de Jésus, ou celle des saints, constituent une ressource inépuisable pour le cinéma mondial. Le septième art exploite l’histoire et l’image du Christ depuis ses origines. L’historienne maître d’enseignement et de recherche à la section d’histoire et esthétique du cinéma de l'UNIL, Valentine Robert, revient pour cath.ch sur cette proximité. Propos recueillis par Véronique Benz.
Parmi les 139 films sélectionnés lors du 35e Festival international du film de Fribourg, du 16 au 25 juillet 2021, Quo vadis, Aida? retiendra sans doute l’attention du Jury œcuménique. Le long métrage de fiction de Jasmila Žbanic, une réalisatrice bosnienne qui en signe et le scénario et la réalisation, raconte l’histoire d’une interprète bosniaque prise dans le tourbillon de la guerre d’ex-Yougoslavie dans les années 1990.
Dernière série en vue de HBO, Mare of Easttown est louée pour son réalisme. Elle a pour décor une petite ville austère de Pennsylvanie où la modernité apporte son lot de changements et de problèmes, mais où la religion catholique imprègne encore la culture et les mentalités. Décryptage avec une sociologue, une historienne et le jésuite James Martin.
Mare of Easttown: tous les lundis soirs sur RTS UN, du 24 mai au 20 juin 2021 (premiers épisodes à (re)voir sur RTS PLAY)
L’exploitation de films en fête foraine par les Frères Lumière, puis par Georges Meliès et les frères Pathé, favorise à la fin du XIXe siècle l’essor commercial du cinéma en France. Très vite cependant, dès le début du XXe siècle, les producteurs se mettent à viser un public plus haut de gamme que celui des foires. Ils proposent des films à la narration plus ambitieuse et puisent dans le répertoire littéraire pour anoblir leur «produit».
Découvrez sur vimeo.com le dernier documentaire de Patrick Bittar, La belle des champs. Le réalisateur y suit Magali qui, après avoir travaillé plus de vingt ans dans l’évènementiel, est devenue chevrière. Un beau portrait de femme courageuse, tourné dans les Alpes-Maritimes.
Habité par les récits fondateurs de l’humanité et par une certaine forme d’utopie marxiste, le dramaturge suisse Milo Rau ne pouvait rester insensible au personnage de Jésus et à son appel révolutionnaire. Qui serait aujourd’hui Jésus? et qui seraient ses apôtres? s’est-il demandé. Avec Le Nouvel Évangile, il signe un film documentaire «biblique» à la croisée des genres et un manifeste de solidarité avec les migrants et migrantes en Europe.
Milo Rau est un dramaturge, réalisateur et essayiste suisse. Il a étudié la sociologie, la langue et la littérature allemandes et romanes. Depuis 2002, il a réalisé plus de 50 pièces de théâtre, films, livres pour lesquels il a reçu de nombreux prix. Il est directeur artistique de NTGent (Belgique).
La nouvelle édition des Rendez-vous Cinéma Il est une foi aura lieu du 5 au 9 mai 2021 à Genève. sur le thème Itinérances. La reconquête de soi. Le film qui sera projeté dans le cadre de la soirée-débat parrainée par choisir, samedi 8 mai à 17h, est une œuvre extraordinaire datant de 2015, publiée en 2016 sur DVD: L’étreinte du serpent (El abrazo de la serpiente, 2015) de Ciro Guerra. Il se déroule en Amazonie, dans une région située entre la Colombie et le Brésil. Il est inspiré des carnets de voyage de trois explorateurs occidentaux.
Billetterie: https://www.cinemas-du-grutli.ch/films/19257-l-etreinte-du-serpent
Sorti sur les écrans romands en 1996, le film suisse Broken Silence s’est imposé comme un joyau du septième art. Ce film culte retrace l’itinérance initiatique en Inde d’un moine chartreux ayant fait vœux de silence et d’une jeune «routarde» afro-américaine new-yorkaise rebelle et exubérante. Tout les oppose et pourtant...
Le film sera projeté dimanche 9 mai, à 17h, dans le cadre des Rendez-vous Cinéma Il est une foi. Un débat avec son réalisateur Wolfang Panzer est prévu à l’issue de la projection, modéré par Emmanuel Tagnard.
Pour assister à cette projection: voir ici les modalités
Avec Le Nouvel Évangile, le réalisateur suisse Milo Rau signe un film "biblique" pas comme les autres, à la croisée des genres, et un manifeste de solidarité avec les migrants et migrantes en Europe. Le film a été remarqué au Festival de Venise, nominé à celui de Soleure, présenté lors de la dernière édition du FIFDH et il vient de décrocher la mention de meilleur documentaire au Prix du Cinéma suisse 2021. Interprété par des personnes en situation réelle, il est tourné à Matera, au sud de l’Italie. L'avis de Myriam Bettens, théologienne et journaliste.
Accessible en streaming dès le mercredi 31 mars 2021 sur www.lenouvelevangile-film.ch/.