Risen, de Kevin Reynolds
Le fils de Joseph, d’Eugène Green
En Judée, en l’an 33, une centurie romaine menée par Clavius, un tribun militaire, vainc un groupe de rebelles hébreux entraîné par un certain Barrabas. A peine revenu à Jérusalem, Clavius est convoqué par Ponce Pilate : le préfet l’envoie surveiller le déroulement, au-delà des remparts, de la crucifixion d’un Nazaréen nommé Yeshua.
Bénéfique ce parcours proposé à travers un labyrinthe vers la rencontre avec Dieu invisible et mystérieux! «La foi consiste d'abord à se dire que Dieu m'aime avant que je L'aime moi-même.... La foi est un chemin escarpé... la foi est un risque....»
Guy Gilbert
La foi
La trouver, la vivre, la conserver
Paris, Philippe Rey 2016, 93 p.
«Écris-moi», «prolonge-moi»... dit un jour l'homme de théâtre à son élève. Ces mots, ce dernier les a avalés et, suite à de nombreuses conversations, après des heures et des heures de réflexion, les a transcrits librement. Cette longue rêverie, divisée en 80 fragments, nous emporte du début à la fin, confie la préfacière Françoise Courvoisier. Alors, laissons-nous emporter et remercions l'élève - dont j'ai beaucoup aimé sa Messe sur le Monde1 - de nous offrir ce parcours.
Richard Vachoux, Julien Lambert
Rêverie de l'acteur solitaire
Genève, Slatkine 2016, 178 p.
Sur scène, deux femmes, l’une en noir (Claude-Inga Barbey, auteur et comédienne), l’autre en tailleur rose bonbon, Bernadette (Doris Ittig). La femme en rose consulte une voyante: première d’une série de saynètes reliées entre elles par la situation géographique d’une laverie automatique, lieu de rencontres de hasard. La voyante a un accent serbe caricatural et un bagout qui ferait vendre Dieu au plus iconoclaste. On est dans la franche comédie et on rit beaucoup.
À voir à l’Espace Fusterie, vendredi 25 novembre, à 19h30
En janvier 2009 paraissait "Un juif pour l’exemple" de Jacques Chessex. L’écrivain vaudois revenait sur un crime sordide commis à Payerne en 1942, qui l’avait choqué enfant : celui d’Arthur Bloch, un marchand de bétail sexagénaire, et juif... Il avait été « sacrifié » en l’honneur d’Hitler par un groupe d’habitants membres du Mouvement national suisse, entraînés par le pasteur Philippe Lugrin. Les criminels seront arrêtés et condamnés à de lourdes peines.
Mais Jacques Chessex ne pourra oublier, le cœur alourdi par les non-dits qui étoufferont ensuite la ville. Ecrit comme une manière d’exorcisme, son livre ne sera pas bien reçu par tout le monde, d’aucuns se demandant pourquoi faire ressurgir les démons du passé.
Le préfacier nous avertit qu'on trouvera dans cet ouvrage non pas un discours de rechange modernisé, mais une aide précieuse pour réinscrire la foi chrétienne dans la dynamique de la tradition. Et c'est Pierre, dans sa première lettre, qui nous invite à être prêts à nous expliquer devant ceux qui demandent compte de l'espérance. Nous, chrétiens, en ce début du XXIe siècle, avons du mal à formuler notre espérance...
Dominique Degoul
Schéma de la foi chrétienne
À l'usage de ceux qui ne savent pas par où commencer
Namur, Lessius 2015, 144 p.
Michel Gagnon © LACInauguré il y a près d’un an, le Lugano Arte e Cultura (LAC) aborde les rives du lac de Lugano avec d’ambitieuses perspectives. Fruit d'une longue gestation et d'une détermination sans faille des autorités de la ville, il arbore fièrement ses deux salles de concerts et ses trois niveaux d'expositions. D’origine canadienne, son directeur Michel Gagnon, homme-orchestre et capitaine du vaisseau, révèle avec passion sa programmation et les raisons du succès de ce complexe dédié aux arts visuels, à la musique et à la danse. Homme de culture, il a dirigé pendant quatorze ans, de 2000 à 2014, la programmation de la Place des Arts à Montréal. Patron multitâche, il a également été directeur de scène des Grands Ballets canadiens, ainsi que de l’Opéra de Montréal, avant d’embrasser, il y a près de deux ans les destinées du LAC. Entretien.
Canonisée par le pape François, avec six autres bienheureux, ce dimanche 16 octobre, Elisabeth de la Trinité a laissé un héritage spirituel majeur. Elle n’aura pourtant vécu que cinq ans au Carmel de Dijon. Fondateur de la communauté de Sitio, le Père Patrick-Marie Fevotte, curé de paroisse à Dijon, vient de publier un ouvrage sur la sainte.
Patrick-Marie Févotte
Élisabeth de la Trinité
(1880-1906)
Une clarté de cristal
Paris, Salvador 2016, 122 p.
André Vauchez
Catherine de Sienne - Vie et passions
Paris, Cerf 2015, 254 p.
Exceptionnelle cette vie d’une laïque qui a remué ciel et terre. Catherine [1347 - 1380], en peu d’années, a affronté les «grands» de ce monde pour les encourager ou pour les admonester, tant les politiciens que les gens de la Curie, voire le pape. «Intelligente, d’une vivacité d’esprit étonnante, elle refuse, à 15 ans, d’épouser un beau-frère veuf. Pour la faire céder, on l’enferma dans un petit réduit situé sous l’escalier de la maison, où elle vécut trois ans dans une grande solitude, en prenant du pain et de l’eau comme seule nourriture. Elle tint bon et s’enferma dans le mutisme, se repliant sur ce qu’elle devrait appeler ‘sa cellule intérieure’, c’est-à-dire un lieu de rencontre entre sa conscience et la présence de Dieu», précise l’historien André Vauchez. Son obstination finit par faire fléchir son père. Elle disposa alors dans la maison d’une chambre, qui devint un lieu de recueillement. Sa mère demeura réservée face ses choix.
Jean Delumeau, à plusieurs reprises dans le passé, a été interviewé et a écris pour choisir. Ses thèses sur le péché et la peur ont largement retenu l’attention des spécialistes et des médias. Il livre ici un regard original, bienvenu et pertinent, sur la vie de l’Église au Moyen Âge, lors duquel des chrétiens ont parfois été bouleversés par des façons de penser et d’agir. Certaines de leurs peurs se sont du reste prolongées dans le temps.
Jean Delumeau
L’avenir de Dieu
Paris, CNRS Éditions 2015, 288 p.
Film documentaire qui raconte la vie des fondateurs de l'association «Pour un sourire d'enfant», Les Pépites de Xavier de Lauzanne sort en salle ce mercredi 5 octobre. Il met en lumière le travail d'un couple de Français dont l'initiative a déjà permis à quelques 10 000 enfants de Phnom Phen, la capitale du Cambodge, d'être scolarisés à deux pas de leur décharge.
L’opposition entre humanité et animalité est encore systématiquement enseignée comme découlant de celle entre culture et nature. Ce qui est conféré à l’homme (la culture, l’histoire, la sociabilité, la liberté, l’art, etc.) est présenté comme un attribut absent chez l’animal –tout animal– comme si cette privation rendait l’homme plus humain...
Un article paru dans notre dossier Des animaux et des hommes, du numéro 681.