Pierre Coulange et Paul Dembinski (dir.)
Écologie et technologie
Au prisme de l’enseignement social chrétien
St-Maurice, Saint-Augustin 2021, 278 p.
L’on ne peut séparer l’écologie et la technique. La transition énergétique, comme le rapporte le premier chapitre de cet ouvrage, mobilise des techniques inédites et des capitaux considérables. Il y a aussi les problèmes de pollution, d’eau potable, de gouvernance.
Étienne Grenet
Le Christ vert
Itinéraire pour une conversion écologique intégrale
Perpignan, Artège/Le Sénévé 2021, 336 p.
C’est plus qu’un livre, c’est une proposition d’itinéraire chrétien pour participer à l’écologie intégrale.
Benoît-Dominique de La Soujeole
Paternités et fraternités spirituelles
Paris, Cerf 2021, 104 p.
Les abus dans l’Église ne concernent pas seulement les questions de mœurs. Il y a aussi de nos jours une vigilance nouvelle à assurer contre certains risques autoritaires excessifs dans le cadre de l’animation d’une paroisse (cléricalisme) ou d’un accompagnement spirituel (emprise psychologique). Pour ce faire, à l’aide de l’Écriture et des textes du magistère, l’auteur, professeur de théologie à la Faculté de Fribourg, propose de revoir ce que signifie la paternité que l’on attribue aux prêtres. Saint Paul, en effet, n’hésitait pas à présenter le ministère du Christ comme celui d’un père. L’apôtre des nations se désignait lui-même comme père des fidèles qu’il avait engendrés (1 Co 4,14-17).
Alphonso Lingis
La communauté de ceux qui n’ont rien en commun
traduction de Vincent Barras et Denise Medico
Paris, éditions MF 2021, 178 p.
Ce philosophe américain, né en 1933, professeur émérite à la Pennsylvania State University, formé à l’Université catholique de Louvain et à la Loyola University de Chicago, est très connu dans le monde anglo-saxon comme spécialiste de l’existentialisme. Grand voyageur, il nous fait cheminer avec lui, dans ce livre très bien traduit, dans une réflexion profonde, nourrie de son expérience et de ses rencontres. Il nous parle de trois communautés humaines.
Matthieu Bernhardt
La Chine en partage
Les écrits sinophiles du Père Matteo Ricci
Droz 2021, 472 p.
L’enjeu essentiel de ce livre est d’apporter un nouvel éclairage sur l’accommodation textuelle et éditoriale des écrits de Matteo Ricci, le génial jésuite italien qui s’est imposé comme la référence incontournable de la rencontre entre la Chine et l’Europe. Les écrits de Ricci, en particulier ses Mémoires, n’ont pas échappé aux manipulations bien intentionnées ou intéressées d’éditeurs soucieux de les adapter aux attentes des lecteurs européens pour rendre la Chine attrayante et faire l’apologie de la méthode missionnaire de leur auteur.
Sabine Kradolfer et Marta Roca i Escoda
Femmes et politique en Suisse
Luttes passées, défis actuels, 1971-2021
Neuchâtel, Alphil 2021, 208 p.
Commandité par la Conférence romande des Bureaux de l’égalité et rédigé par un collectif de neuf universitaires, spécialistes en «études genre», cet ouvrage -publié à l’occasion des 50 ans du droit de vote et d’éligibilité des femmes en Suisse- retrace les avancées féministes depuis l’après-guerre.
Maurice Dolmadjian
Meurs et deviens
Du génocide à l’exil
Maisons-Alfort, KIRK Publishing 2021, 382 p.
En 1915, au nom du panturquisme, le gouvernement Jeune-Turc s’adonne au génocide des Arméniens. Ceux qui le nient alors, refusant de voir la réalité en face, ne posent aucun argument pour contrer l’extermination ou la déportation de nombreux arméniens, assyro-chaldéens ou même juifs (par exemple à Diyarbakir).
Douha Al Maari, Tristane de Choiseul
La rebelle d’Alep
Paris, Albin Michel 2022, 320 p.
Ce livre est d’abord un témoignage individuel glaçant sur le régime syrien, retranscrit par une femme médecin qui se consacre aux demandeuses d’asile et réfugiées politiques en France. Douha Al Maari est née en 1962 à Alep, dans une famille bourgeoise, musulmane sunnite aux idées plutôt modernes. Elle vit une enfance puis une jeunesse aisée et heureuse.
René Maran
Batouala
préface d’Amin Maalouf
Paris, Albin Michel 2021, 272 p.
Nous sommes en 1921. Une voix s’élève contre le colonialisme, celle de René Maran, né en 1887 en Martinique de parents guyanais, auteur antillais, alors fonctionnaire de l’administration coloniale française en Afrique et en poste à Oubangui-Chari (Afrique équatoriale française). Un fonctionnaire noir d’une autorité blanche. «J’ai mis six ans à y traduire ce que j’avais là-bas entendu, à y décrire ce que j’avais vu. […] Sept ans ont suffi pour la ruiner de fond en comble […] La civilisation est passée par là.»
Daniel de Roulet
L’Oiselier
Genève, La Baconnière 2021, 120 p.
Daniel de Roulet, qui a grandi à Saint-Imier, se penche dans ce roman sur la question jurassienne des années 1970. Le Jura bernois est alors confronté au mouvement autonomiste violent du groupe Bélier, ce qui aboutira le 24 septembre 1978 à la création du canton du Jura. Sur cette période houleuse et des faits réels, l’écrivain engagé brode. Il lance son enquêteur Nicolas de Meienberg (rendant ainsi hommage à ce journaliste courageux) sur une enquête semée de trois cadavres et d’un enlèvement.
Michel Moret
Le vieil homme et le livre
Vevey, de l’Aire 2021, 122 p.
Dans son ouvrage Le vieil homme et le livre, Michel Moret célèbre, avec passion et tendresse, la noblesse, le charme de la littérature. Il nous invite à un voyage intime dans l’univers feutré du livre. Tel le vieux pêcheur cubain qui ne se lasse point de conter au jeune garçon son existence en mer, il offre au lecteur un large aperçu des joies et enseignements que cet objet a su lui procurer tout au long de sa vie personnelle et professionnelle.
Françoise Matthey
Feux de sauge
Vevey, Aire 2021, 168 p.
Feux de sauge s’ouvre sur la découverte, au fond d’une grange, d’une ancienne boîte à boutons. Alors que la pandémie contraint la Suisse à se confiner, l’auteure se voit entraînée, au travers de cet objet insolite, dans un tourbillon de réminiscences qui constituent la toile de fond de ce récit.