David Hollenbach
Bien commun et éthique chrétienne
Paris, Éditions jésuites 2019, 288 p.
Ce livre bien pensé intéressera les étudiants en théologie, département de morale sociale. Il profitera également aux intellectuels qui, n’ayant pas peur d’un texte dense, austère, mené d’une manière très universitaire, veulent comprendre l’apport de la notion de bien commun pour un meilleur vivre-ensemble aujourd’hui.
Jeanne Bernard-Amour
Un rien passionné
Stanislas Breton à l’œuvre
Louvain-La-Neuve, Presses universitaires de Louvain 2019, 368 p.
Comment habiter sainement le monde? Comment y vivre sans être défiguré ni anéanti par l’Infini qui le transcende? De quelle manière s’appuyer sur ce qui à la fois fonde, excède et accomplit l’humain? Et comment s’aventurer concrètement sur ce qui semble n’être qu’une ligne de crête invisible? Telles sont les questions radicales auxquelles tente de répondre cet ouvrage.
Lorsque la démence «explose le temps, la logique, qu’elle rétrécit l’espace et rompt le dialogue», qu’elle envahit le champ de l’amour, les questions taraudent celle qui a accompagné son mari dans la maladie pendant dix ans. «Où vas-tu? C’est quoi aimer? C’est quoi un homme lorsqu’il perd la conscience de lui-même? Est-ce qu’il est encore quelqu’un?...» Elle «creuse la matière jusqu’à l’absurde», pour rester debout, vivante.
Christine Rebourg-Riesler
Le crépuscule d’un homme
Les Plans-sur-Bex, Balland 2018,
104 p.
Derrière l’acteur, l’homme. Celui que l’on devinait caché sous les nombreux rôles qui nous ont enchanté lève un peu le voile. L’ancien directeur du Théâtre des Amis à Carouge se livre avec pudeur. Évoquant un été passé en compagnie de son grand-père, en Catalogne, Raoul Pastor laisse entendre quelque chose de lui-même.
Raoul Pastor
Un été avec Geronimo
Genève, Slatkine 2019, 136 p.
Voici le témoignage bouleversant d’une femme, mère de trois enfants qui, à l’âge de 40 ans, se voit diagnostiquer un cancer rare, très grave. Après avoir été à plusieurs reprises proche de la mort, de l’avoir même sentie, elle peut, quinze ans après, témoigner de tout ce qu’elle a appris: s’écouter, se faire confiance et trouver le chemin.
Sylvie Staub
Cellules je vous aime
Récit d’une guérison inattendue
préface de Rosette Poletti
Bière, Cabédita 2019, 272 p.
La théologienne Marion Muller-Colard nous entraîne toujours dans les profondeurs du cœur et ne rate pas une occasion pour donner à la réalité un sens pour plus d’humanité. Elle part à la rencontre de Nikola Zaric, sculpteur lausannois décédé en 2017. Voici ce qu’en dit Wikipedia: «Zaric apprécie la frontière floue séparant l’homme de l’animal; il désire créer une relation entre un no man’s land et un animal’s land, entre zoomorphisme et anthropomorphisme, tout en s’efforçant d’allier ses connaissances scientifiques à une approche poétique et artistique.»
Marion Muller-Colard
L’éternité ainsi de suite
Genève/Paris, Labor et Fides/Bayard 2019, 72 p.
«Peindre avec les mots cette réalité invisible que nous appelons âme», c’est la tâche qu’a affronté l’auteure, universitaire franco-italienne, spécialiste des écrits mystiques médiévaux et de l’âge baroque. Nous côtoyons Benoît de Canfield, Jacob Böhme, Madame Guyon, Hadewijch d’Anvers, Laurent de Paris, François Malaval, Jean-Jacques Olier, Marguerite Porete, Jan van Ruusbroec et Angelus Silesius, des auteurs des XIIIe, XVIe ou XVIe siècles, animés par l’énergie spirituelle qui est «lumière qui traverse le cristal de leur âme».
Mariel Mazzocco
Le joyau de l’âme
Diamants et autres gemmes mystiques
Paris, Albin Michel 2019, 198 p.
Quel auteur spirituel a-t-il été cité avec admiration par Heidegger, Lacan, Derrida et de nombreux autres penseurs modernes de premier plan? Angelus Silesius. Le nom fait peut-être sourire, mais aimeriez-vous en savoir plus sur celui qui a écrit: «La rose est sans pourquoi»? Alors laissez-vous guider patiemment par Jacques Le Brun, spécialiste reconnu de la mystique du XVIIe siècle.
Jacques Le Brun
Dieu, un pur rien
Angelus Silesius, poésie, métaphysique et mystique
Paris, Seuil 2019, 240 p.
Chaque trimestre, la revue choisir présente une sélection de recensions d'ouvrages.
«Très populaire dans tout le nord de l’Europe, peu connu dans le monde francophone, Pierre Canisius est une des figures les plus impressionnantes des débuts de la Compagnie de Jésus. Sans appartenir à la génération des fondateurs, il est le type même du jésuite ordinaire.» C’est ce que relève Pierre Emonet sj, directeur de notre revue, dans l’ouverture de son récent ouvrage consacré à Pierre Canisius - L’infatigable réformateur de l’Église d’Allemagne (1521-1597) qui vient de paraître aux éditions Lessius.
Dieu, le diable et la femme sont les trois principaux protagonistes de l’œuvre de Huysmans qui se déroule dans le Paris des messes noires, des sabbats de femmes hystériques, de prêtres diaboliques de la fin du XIXe siècle, toutes choses qui à l’esprit cartésien et jacobin d’un homme d’aujourd’hui semblent être des accessoires de mélodrame. Et cependant un homme comme Paul Valéry goûtait et prisait Huysmans. Valéry, qui avait reçu une éducation catholique, aimait les femmes et sans croire au dieu de Pascal pensait que le diable était un personnage sans lequel on ne fait pas grand chose. L’auteur de Mon Faust était-il hégélien à son insu?
JK Huysmans
Romans et nouvelles
Pléiade numéro 642
Paris, 2019 Gallimard, 1856 p.
Elohîm et YHWH sont les deux vocables pour désigner le dieu de la Bible. François Rachline, universitaire et écrivain, explore la relation qu’entretient le monothéisme avec une divinité qui est tout à la fois plurielle (Elohîm) et indicible (YHWY), en plus de l’ambiguïté grammaticale entre un sujet pluriel et un verbe au singulier. De là découlent les difficultés de la traduction.
François Rachline
Un monothéisme sans Dieu
Paris, Hermann 2018, 92 p.